Les forces irakiennes ont lancé lundi 4 mai une opération de recherche pour traquer les restes de "l’État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) dans le désert de l'Anbar, a déclaré un responsable irakien.
L'opération "Lions du désert" couvrira les régions de Wadi Houran et d'al-Husseiniyat, jusqu'à la frontière syrienne.
Les forces conjointes du commandement des opérations d'al-Jazeera et de la mobilisation tribale, appuyées par la couverture aérienne irakienne, ont recherché des cachettes de l'EIIS dans le désert de Wadi Houran et dans les zones au sud de la ville d'al-Qaïm dans l'ouest de l'Anbar, a déclaré à Diyaruna le colonel Moussa Hamad al- Sanad, chef des forces tribales de l'Euphrate supérieur.
Trois éléments de l'EIIS ont été repérés à bord d'un véhicule lors de l'opération de recherche, a-t-il dit.
Les forces irakiennes ont pourchassé le véhicule jusqu'au village abandonné d'al-Mudhim, "où elles ont engagé des terroristes qui s'étaient cachés à l'intérieur d'une mosquée et de vieilles maisons de boue appartenant à des bergers", a-t-il précisé.
"Il y a eu un échange de tirs nourri avec les terroristes, et après avoir manqué de munitions, ils ont fait exploser leurs ceintures explosives", a expliqué al-Sanad.
Le véhicule était "chargé de grandes quantités d'engins explosifs improvisés[EEI]", a-t-il poursuivi, notant que les militants avaient prévu de planter les explosifs sur les routes des villes voisines pour viser les forces de sécurité et les civils.
'Opérations offensives'
L'opération fait "partie d'une action préventivepour répondre aux activités et attaques récentes de l'ennemi dans les secteurs de Salaheddine et Diyala," a indiqué al-Sanad.
Le commandement des opérations conjointes a ordonné à toutes les unités militaires de lancer des campagnes de recherche, en se concentrant sur le désert, car il sert de rampe de lancement pour les attaques terroristes contre les villes et les villages, a-t-il ajouté.
Ces forces doivent reprendre "des opérations offensives contre l'ennemi" afin de ne pas permettre à l'EIIS de reprendre l'offensive et de prendre pied dans la région, a-t-il déclaré.
La crise politique en cours en Irak et sa lutte contre la nouvelle pandémie de coronavirus (COVID-19) ont "affecté le rythme des opérations de sécurité", a-t-il fait savoir.
Le climat actuel a permis aux restes de l'EIIS de lancer des attaques contre les postes de sécurité, en utilisant des maisons de repos et des cellules qu'ils ont récemment rétablies, a déclaré al-Sanad.
La nouvelle opération vise à "découvrir et écraser ces cachettes, perturber le mouvement de l'ennemi et resserrer l'étau autour de lui", a-t-il dit.