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Sécurité

Des milliers de personnes à Sinjar demandent à rejoindre la police locale

Khalid al-Taie

Le ministre irakien de l'Intérieur, Othman al-Ghanimi, visite Sinjar le 13 décembre pour inspecter les forces de sécurité et examiner la mise en œuvre d'un accord avec le gouvernement régional kurde pour normaliser les conditions dans la ville. [Photo via la page Facebook d'al-Ghanimi]

Le ministre irakien de l'Intérieur, Othman al-Ghanimi, visite Sinjar le 13 décembre pour inspecter les forces de sécurité et examiner la mise en œuvre d'un accord avec le gouvernement régional kurde pour normaliser les conditions dans la ville. [Photo via la page Facebook d'al-Ghanimi]

Le gouvernement irakien a reçu des milliers de candidatures de résidents de la ville à majorité yézidie de Sinjar qui espèrent rejoindre la police locale, a déclaré un responsable yézidis jeudi 17 décembre.

Le gouvernement fédéral a commencé à enregistrer plus de 6 000 demandes reçues de résidents de Sinjar, a déclaré Khairi Bouzani, le responsable du gouvernement régional kurde chargé des affaires yézidies.

Il est prévu d'embaucher 100 femmes policières yézidies, a-t-il dit à Diyaruna, y compris celles qui ont survécu à la violence de «l'État islamique en Irak et en Syrie» (EIIS).

Ces femmes joueront un rôle actif dans la sécurisation de leurs zones, après avoir reçu une formation pour cette tâche, et démontreront leur capacité à apporter la stabilité, a-t-il indiqué.

Les autorités locales travaillent sur une route dans la ville de Sinjar le 6 décembre, dans le cadre d'un effort plus large de réhabilitation de la zone et de restauration des services. [Photo via la page Facebook de Sinjar Madinati]

Les autorités locales travaillent sur une route dans la ville de Sinjar le 6 décembre, dans le cadre d'un effort plus large de réhabilitation de la zone et de restauration des services. [Photo via la page Facebook de Sinjar Madinati]

Ceux qui rejoignent les forces de police suivront une formation physique et militaire.

Après cela, ils seront déployés dans le centre-ville de Sinjar et dans les villages et les complexes résidentiels de la région, pour défendre ces zones contre les menaces terroristes en coopération avec les autres forces de sécurité, a déclaré Bouzani.

Cette décision s'inscrit dans la mise en œuvre d'un plan gouvernemental qui a été annoncé après un accord du 9 octobre pour normaliser la situation. Il a été signé à Erbil entre le gouvernement fédéral et le gouvernement régional kurde, a-t-il signalé.

Les deux parties se sont engagées à chasser les groupes armés, notamment le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), de la ville, afin d'ouvrir la porte aux résidents locaux pour qu'ils rejoignent la police et de travailler pour ramener les personnes déplacées yézidies (PDI).

La mise en œuvre de l'accord se heurte toujours à des obstacles de la part des groupes armés, qui tentent de retarder leur sortie de la ville et limitent leur retrait au retrait de leurs drapeaux et slogans des bâtiments, a déclaré Bouzani.

«Mais nous espérons que la présence de ces forces irrégulières prendra bientôt fin», a-t-il ajouté.

Le rythme du retour des PDI yézidis à Sinjar est quelque peu lent, a-t-il dit, mais il a été régulier, avec entre 30 et 150 familles retournant dans leurs anciennes maisons chaque jour, en moyenne.

Environ 300 000 Yézidis restent dans des camps de déplacés dans la région kurde.

À Sinjar et dans ses environs, qui comprend la ville de Sanouni au nord, la vie revient progressivement à la normale, a-t-il noté, avec la restauration des services publics et l'augmentation du nombre d'acheteurs sur les marchés.

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