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Les forces d'élite envahissent les cachettes de l'EIIS à Ninive

Khalid al-Taie

Les forces d'élite du service antiterroriste (CTS) irakien participent à l'opération Flux torrentiel au sud de Mossoul le 13 décembre. [Photo fournie par la CTS]

Les forces d'élite du service antiterroriste (CTS) irakien participent à l'opération Flux torrentiel au sud de Mossoul le 13 décembre. [Photo fournie par la CTS]

Les forces d'élite irakiennes ont tué des dizaines de militants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) lors d'une opération de sécurité visant leurs cachettes dans la province de Ninive, a déclaré dimanche 13 décembre le Service antiterroriste irakien (CTS).

À la suite d'une opération de collecte de renseignements, des combattants du CTS ont pris part à l'opération Flux torrentiel, un raid visant les cachettes de l'EIIS dans la région d'Ein al-Jahsh, au sud de Mossoul, a indiqué le CTS dans un communiqué.

Pendant deux jours d'affrontements entre les éléments de l'EIIS et les forces du CTS, la force d'élite a repoussé les éléments extrémistes dans les grottes et les tunnels où ils avaient été enfermés, puis ont pris d'assaut leurs cachettes.

Le commandant du « secteur du Tigre » du groupe figurait parmi les 42 éléments de l'EIIS tués dans l'opération - le plus grand nombre de morts depuis la défaite de l'EIIS il y a trois ans..

L'opération a été menée avec le soutien aérien des avions de la coalition internationale.

Les forces terrestres ont trouvé des armes et des munitions, ainsi que d'énormes sommes de devises locales et étrangères cachées dans les grottes et les tunnels, selon le communiqué du CTS.

L'opération visait les restes de l'EIIS « chez eux », a déclaré lundi l'expert du renseignement Fadel Abu Ragheef à Diyaruna.

Les extrémistes tués lors de l'opération Flux torrentiel « se sont infiltrés à la frontière avec la Syrie dans la province occidentale de Ninive », a-t-il ajouté, et ont été « en contact avec d'anciens dirigeants de l'EIIS ».

Ils avaient essayé de relancer leurs formations et leurs opérations, a-t-il dit, « mais ils ont été éliminés, au moment opportun et leurs plans ont été déjoués ».

Abou Ragheef a noté la contribution de l'activité de renseignement de la cellule Hawks affiliée au ministère de l'Intérieur au succès de l'opération.

Au cours des sept derniers mois, a-t-il noté, les informations fournies par la cellule ont aidé les forces de sécurité à « tuer et arrêter environ 11 000 terroristes à travers le pays ».

Parmi eux se trouvaient « 30 kamikazes qui ont été tués ou qui se sont fait exploser lors de leur combat, en plus de la destruction de 20 grandes bases de l'EIIS », a-t-il déclaré.

Les dirigeants de l'EIIS coincés à Bagdad

Dans le même temps, le ministère de l'Intérieur a dévoilé dimanche une importante opération de renseignement : l'arrestation de deux hauts dirigeants de l'EIIS, connus sous les noms « d'Abou Hatim » et « Abou Enad », dans le quartier al-Jihad de Bagdad, a-t-il dit.

Les deux hommes travaillaient dans les soi-disant détachements d'Abou Laith al-Ansari, a-t-il souligné.

Les deux ont avoué avoir participé aux exécutions effectuées à l'hôpital al-Jumhouri dans le centre-ville de Mossoul alors que l'EIIS contrôlait Ninive, a-t-il déclaré.

Les arrestations « ont eu lieu à une date antérieure, mais ont été tenues secrètes jusqu'à ce que l'interrogatoire des terroristes soit achevé et que des informations suffisantes aient été obtenues sur leurs crimes », a fait savoir Abou Ragheef.

Les deux extrémistes étaient à Bagdad pour coordonner l'ouverture de maisons de repos de l'EIIS à la périphérie des provinces, en particulier dans les zones situées entre Kirkouk, Salaheddine et Diyala, a-t-il dit.

Ils avaient l'intention de nommer des dirigeants pour mener des opérations terroristes, a-t-il ajouté, mais ils sont plutôt tombés entre les mains des forces de sécurité.

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