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Les repaires de l'EIIS à Salaheddine pilonnés par la coalition

Khalid al-Taie

Un appareil de la coalition internationale attaque des cibles de l'EIIS en Irak en mai 2019. [Photo fournie par la Digital Outreach Team des États-Unis]

Un appareil de la coalition internationale attaque des cibles de l'EIIS en Irak en mai 2019. [Photo fournie par la Digital Outreach Team des États-Unis]

Dimanche 8 septembre, une frappe aérienne de la coalition a tué six membres d'une cellule terroriste de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans la province de Salaheddine, ont rapporté les médias locaux.

Cette frappe, basée sur des informations fournies par la Cellule de renseignement Hawks, « a frappé avec succès une grotte dans les monts Makhoul près de la cimenterie dans le nord de Salaheddine », a précisé mardi à Diyaruna l'analyste de sécurité Fadel Abou Ragheef.

Elle a visé une cellule forte de six membres dirigée par Khattab Khalaf Mohammed Saleh al-Jawari, un leader de l'EIIS chargé de la coordination des opérations entre trois des « wilayat » (provinces) du groupe : Tigris, al-Jazeera et Kirkouk.

Cette frappe aérienne a entraîné la mort d'un autre leader, connu sous le nom de Moussab, qui était chargé de poser des bombes dans la région des monts Makhoul, ainsi que d'un administrateur et de trois combattants du groupe, a précisé Abou Ragheef.

Des commandants de la sécurité irakienne lors d'une opération destinée à traquer les repaires de l'EIIS dans les monts Makhoul, dans le nord de la province de Salaheddine, en juin 2018. [Photo fournie par le commandement de la police de Salaheddine]

Des commandants de la sécurité irakienne lors d'une opération destinée à traquer les repaires de l'EIIS dans les monts Makhoul, dans le nord de la province de Salaheddine, en juin 2018. [Photo fournie par le commandement de la police de Salaheddine]

« Cette dangereuse cellule terroriste était responsable d'attaques armées contre des civils et était chargée de poser des bombes et des engins explosifs improvisés [EEI] », a-t-il poursuivi.

Elle était aussi derrière l'enlèvement et l'assassinat de trois frères, Saad, Mohammed et Omar Jassim al-Hamadi, originaires du village d'al-Mashak à Baiji, dans le nord de la province de Salaheddine, alors qu'ils ramassaient des truffes au pied des monts Makhoul.

Cette attaque du 7 février « avait suscité la colère généralisée de l'opinion publique », a-t-il rappelé.

Arrestations généralisées dans Salaheddine

Par ailleurs, les services irakiens de l'antiterrorisme (CTS) ont procédé lundi 9 septembre dans la soirée à un parachutage à Mutaybija et dans le désert de Salaheddine, au cours duquel quinze activistes ont été abattus.

En coordination avec la coalition internationale, les forces des CTS ont abattu quinze terroristes, parmi lesquels des kamikazes, et en ont arrêté neuf autres, ont précisé les CTS dans un communiqué.

Les frappes aériennes de la coalition ont également détruit plusieurs maisons de repos, des grottes, des tunnels et un camp d'entraînement appartenant à l'EIIS.

Ces frappes ont coïncidé avec une série d'arrestations visant des personnes soupçonnées appartenir à l'EIIS dans la province de Salaheddine.

« Ces derniers jours, les agences de sécurité et de renseignement ont arrêté 75 membres de l'EIIS lors d'opérations préventives », a poursuivi Abou Ragheef.

La plupart des personnes arrêtées sont originaires de Salaheddine et ont été appréhendées après des raids contre leurs repaires dans différentes parties de la province, notamment à al-Sharqat, Aïn al-Faras et sur l'île de Salaheddine, a-t-il précisé, ajoutant que certains étaient originaires de l'est de Mossoul.

Ils sont affiliés à la Wilayat Tigris et à la Wilayat Salaheddine de l'EIIS, et étaient membres de cellules secrètes actives dans le transport et la préparation de kamikazes, ainsi que dans les services administratifs, juridiques et financiers du groupe, a-t-il poursuivi.

L'une de ces cellules projetait des attaques contre les bâtiments du gouvernement de Salaheddine, en plus de viser des rassemblements de masse comme des stades de football, pour infliger de lourdes pertes, a ajouté Abou Ragheef.

« Ces arrestations ont été rendues possibles après une surveillance attentive et une campagne de renseignement efficace », a-t-il conclu.

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