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Les Syriens critiquent le régime pour sa mauvaise gestion de la COVID-19

Waleed Abou al-Khair au Caire

Un enfant porte un masque cousu par des femmes syriennes dans un camp de déplacés proche de la localité de Maaret Misrin, dans la province syrienne d'Idlib, le 27 juillet, dans un contexte de crise de la pandémie de COVID-19. Alors que l’année scolaire est sur le point de reprendre, les habitants des zones contrôlées par le régime font part de leurs inquiétudes croissantes pour la sécurité de leurs enfants et le manque de mesures de prévention de la part du gouvernement. [Aaref Watad/AFP]

Un enfant porte un masque cousu par des femmes syriennes dans un camp de déplacés proche de la localité de Maaret Misrin, dans la province syrienne d'Idlib, le 27 juillet, dans un contexte de crise de la pandémie de COVID-19. Alors que l’année scolaire est sur le point de reprendre, les habitants des zones contrôlées par le régime font part de leurs inquiétudes croissantes pour la sécurité de leurs enfants et le manque de mesures de prévention de la part du gouvernement. [Aaref Watad/AFP]

Les Syriens qui vivent dans les régions contrôlées par le régime ont fait part de leur inquiétude quant à la façon dont les autorités gèrent, ou plutôt manquent à gérer la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19), a déclaré un activiste local.

Ils accusent le régime de ne faire aucun effort sérieux pour mettre en place des mesures sérieuses, expliquant que cela a conduit à une hausse des cas d’infections et des décès, a expliqué à Diyaruna l’activiste syrien Mohammed al-Beik.

Alors que l’année scolaire est sur le point de reprendre, les habitants des zones contrôlées par le régime ont également fait part de leurs préoccupations croissantes concernant la sécurité de leurs enfants, a-t-il ajouté.

« Les Syriens vivant dans ces zones comptent sur eux-mêmes pour se protéger contre l’infection », a-t-il continué, au vu de la négligence du gouvernement à cet égard.

Les mesures de distanciation sociale ne sont pas respectées dans un centre de quarantaine désigné par le régime syrien pour les personnes revenant de l’étranger. [Photo fournie par l'Agence de presse Shaam]

Les mesures de distanciation sociale ne sont pas respectées dans un centre de quarantaine désigné par le régime syrien pour les personnes revenant de l’étranger. [Photo fournie par l'Agence de presse Shaam]

Les mesures de précaution sont « presque totalement absentes », a-t-il souligné, et l'on a enregistré une forte hausse des cas d’infections et des décès dus au virus.

Il a accusé le régime de maintenir une chape de plomb sur les informations liées à la pandémie, ajoutant qu’il ne publie pas les bons chiffres.

Le régime a annoncé 2703 cas de COVID-19 et 109 décès dans les régions qu’il contrôle, mais pour les personnels médicaux et les habitants, le nombre réel serait bien plus élevé, a rapporté l’AFP.

Selon al-Beik, des informations ont commencé à fuiter des hôpitaux, qui parlent d’un grand nombre d’infections parmi les médecins et les équipes médicales.

Risque pour les étudiants

Les parents appréhendent le début de l’année scolaire, et certains demandent l’adoption du télé-enseignement, car ils ne font pas confiance au régime et à ses institutions pour prendre des mesures de protection des élèves, a poursuivi al-Beik.

Un récent exemple de cette négligence a été la situation qui régnait à l’université d’Alep lors des examens terminaux, a-t-il ajouté.

Outre l’absence de mesures de prévention, les étudiants infectés par le virus ont passé leurs examens dans les mêmes salles que leurs congénères, a-t-il ajouté.

Le laxisme des institutions de surveillance et de sécurité, et le manque de respect des mesures de prévention dans les transports publics, à l’intérieur comme entre les provinces, a été un facteur contribuant à la propagation du virus, a-t-il expliqué.

Lundi 3 août, le Croissant-Rouge syrien a indiqué que les Émirats arabes unis avaient envoyé une aide médicale en Syrie pour lutter contre le coronavirus, première livraison de ce type depuis que leurs dirigeants ont rompu un silence de neuf ans.

La livraison de dimanche dernier comprenait des médicaments, des ventilateurs et du désinfectant, a rapporté l’AFP.

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