Deux enfants ont été tués dans la province syrienne méridionale de Daraa, lundi 24 août, lorsque le véhicule dans lequel ils se trouvaient a explosé sur un engin explosif improvisé (EEI) et qu’ils ont été pris sous les tirs, a expliqué un activiste local.
Plusieurs autres ont été blessés dans cette embuscade montée par des hommes armés non identifiés, a indiqué à Diyaruna Jumaa al-Masalmeh, un activiste de Daraa.
Cette attaque est survenue à un moment où la province reste en proie à l’anarchie, et où de nombreux habitants accusent le régime syrien de ne prendre aucune mesure pour protéger la vie des civils, a-t-il expliqué.
Cette embuscade de lundi, dans le centre de la localité de Dael, visait Imad Abou Zreiq, un ancien membre de l’opposition syrienne qui, après les accords de réconciliation, avait travaillé pour la branche sécuritaire de l’armée du régime syrien.
Abou Zreiq n’était pas armé au moment de l’attaque et escortait un convoi d’enfants revenant d’un match de football, a indiqué al-Masalmeh.
Cette attaque a coûté la vie à deux enfants et en a blessé dix autres, a-t-il indiqué.
Anarchie à Daraa
Mardi dans un communiqué, le Réseau syrien des droits de l’homme a condamné cette attaque et « toutes les attaques de cette nature qui visent et tuent brutalement des civils, sans discrimination ».
Il a appelé « les forces qui contrôlent les différentes régions à exercer leur responsabilité dans la protection des civils dans les zones qu’elles contrôlent, à mener des enquêtes sur de tels incidents et à en révéler les résultats au public ».
Cette embuscade faisait suite à des rapports indiquant qu’un litige avait éclaté entre Abou Zreiq et un groupe de responsables de la sécurité du régime à propos du manque de sécurité à Daraa, et de son refus de partir pour la région d’Idlib pour y participer aux combats.
Pour al-Masalmeh, cet incident reflète l’anarchie généralisée à Daraa, où les forces du régime sont totalement absentes pour assurer la sécurité.
Cela a conduit à des vols, des meurtres, des enlèvements et des assassinats visant des membres des forces du régime syrien de tous grades, ainsi que des collaborateurs et des opposants au régime, a-t-il ajouté.
« Les forces du régime ne font rien pour mettre un terme à ce chaos », a-t-il poursuivi, soulignant en conclusion que les habitants de Daraa rejettent leur présence et celle de leurs alliés, les forces russes et les milices affiliées au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI).