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Assassinats réciproques entre les forces en présence à Daraa

Waleed Abou al-Khair au Caire

Les forces du régime syrien vues ici devant un hôpital où neuf soldats ont été transportés après une attaque dans la province de Daraa. [Photo fournie par le ministère syrien de l'Intérieur]

Les forces du régime syrien vues ici devant un hôpital où neuf soldats ont été transportés après une attaque dans la province de Daraa. [Photo fournie par le ministère syrien de l'Intérieur]

Les tensions sont vives dans la province méridionale de Daraa au lendemain d'assassinats réciproques menés par les forces du régime syrien et d'anciens membres de factions de l'opposition, a indiqué un activiste local ce mercredi 6 mai.

Les forces du régime syrien ont depuis imposé un couvre-feu dans certaines régions et fait venir des renforts, ce qui laisse entrevoir la possibilité d'une escalade des actions militaires, a indiqué à Diyaruna l'activiste de Daraa Jumaa al-Masalma.

« Une ambiance de guerre plane sur la province de Daraa » à la suite des attaques et des assassinats réciproques, a-t-il expliqué.

La situation a empiré après que des soldats eurent arrêté deux membres de la famille al-Subaihi qui étaient d'anciens membres de l'Armée syrienne libre à un poste de contrôle du régime, a indiqué al-Masalma.

Une moto à un poste de contrôle du régime syrien dans la province de Daraa, où des tensions ont éclaté. [Photo fournie par la Horan Free League]

Une moto à un poste de contrôle du régime syrien dans la province de Daraa, où des tensions ont éclaté. [Photo fournie par la Horan Free League]

Anouar Abdoul Majeed al-Rifai (deuxième à partir de la droite) a été assassiné à Daraa. Il aurait entretenu des liens étroits avec les forces de régime syrien et le CGRI. [Photo fournie par Free al-Mayadeen]

Anouar Abdoul Majeed al-Rifai (deuxième à partir de la droite) a été assassiné à Daraa. Il aurait entretenu des liens étroits avec les forces de régime syrien et le CGRI. [Photo fournie par Free al-Mayadeen]

Ils avaient refusé de rejoindre les forces du régime syrien à la suite de la signature des accords de réconciliation conclus avec le régime sous l'égide des Russes, a-t-il ajouté.

Les corps des deux hommes avaient été retrouvés à proximité, a-t-il précisé, et il semblerait qu'ils aient été abattus d'une balle à bout portant.

Cela a déclenché une réaction qui a culminé dans une attaque lundi contre un siège de sécurité du régime à al-Mzeireeb et l'exécution de neuf soldats du régime, a-t-il poursuivi.

Quelques heures plus tard, trois membres de la Direction des renseignements de l'armée de l'air du régime avaient également été retrouvés morts.

Selon al-Masalma, les forces du régime ont demandé aux anciens de la région de leur remettre les assassins de ces soldats, menaçant de lancer une opération militaire de grande ampleur si leurs demandes n'étaient pas satisfaites.

Elles ont également imposé un couvre-feu dans les localités d'al-Maliha al-Sharqiyah, al-Maliha al-Gharbiyah, al-Harak et Busra al-Hareer, et ont fait venir des véhicules militaires et des camions de transport de troupes, a-t-il ajouté.

Escalade dans le nombre d'assassinats

Les attaques sont courantes dans cette province, mais la nature de l'incident de lundi et le bilan élevé sont inhabituels, a rapporté l'AFP.

« Habituellement, les attaques contre les forces du régime visent des postes de contrôle ou des patrouilles, pas des bâtiments officiels », a fait savoir le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme Rami Abdel Rahman.

« Des inconnus armés s'en sont pris au bâtiment de la municipalité... ont enlevé neuf membres des forces de sécurité avant de les abattre et d'abandonner leurs corps sur une place publique », a-t-il précisé.

Les assassinats menés par des inconnus armés dans cette province du sud se sont intensifiés depuis début mai, a ajouté al-Masalma.

Ces attaques ont visé des éléments des services de sécurité du régime et du Hezbollah libanais, a-t-il conclu, et des personnalités tribales qui collaboraient avec le régime et le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI).

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