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Des roquettes de type Katyusha frappent près de l'aéroport de Bagdad

AFP

Une photo prise le 4 janvier montre le site où le commandant de la Force Qods des CGRI Qassem Soleimani a été tué lors d'une frappe américaine la veille, à l'extérieur de la route de l'aéroport international de Bagdad. [Ali Choukeir / AFP]

Une photo prise le 4 janvier montre le site où le commandant de la Force Qods des CGRI Qassem Soleimani a été tué lors d'une frappe américaine la veille, à l'extérieur de la route de l'aéroport international de Bagdad. [Ali Choukeir / AFP]

Mercredi 6 mai, trois roquettes de type Katyusha ont frappé un complexe militaire près de l'aéroport international de Bagdad qui est utilisé par les troupes et les diplomates américains sans faire de victimes, a fait savoir l'armée irakienne.

Cette attaque était la première fois que des installations américaines en Irak étaient ciblées depuis fin mars, après environ six mois d'attaques à la roquette qui ont tué des troupes américaines, britanniques et irakiennes.

Il intervient également quelques heures avant que le parlement irakien ne se prononce sur un nouveau gouvernement tant attendu, cinq mois après la démission du cabinet actuel.

Les forces de sécurité irakiennes ont déclaré dans un communiqué que les roquettes avaient frappé près de l'aéroport vers l'aube et que des unités militaires avaient trouvé la rampe de lancement dans une zone à l'ouest de Bagdad.

"La cible était le siège du Service de lutte contre le terrorisme, où sont basés les troupes américaines", a indiqué une source sécuritaire.

Le complexe de haute sécurité accueille également des diplomates américains entrant et sortant du pays.

L'incident fait suite à une accalmie dans les tensions

L'aéroport de Bagdad a été fermé depuis la mi-mars dans le cadre d'une fermeture nationale pour contenir la nouvelle pandémie de coronavirus (COVID-19).

Il a coïncidé avec une accalmie relative des tensions entre les États-Unis et l'Iran après quelques mois particulièrement tendus.

En janvier, les États-Unis ont effectué une frappe de drone qui a tué le général iranien Qassem Soleimani et le député des Forces de mobilisation populaire Abou Mahdi al-Muhandis à l'aéroport de Bagdad.

Il a ensuite commencé à planifier une vaste campagne de bombardements contre des groupes pro-iraniens en Irak, qu'il a imputée aux tirs de roquettes sur ses forces.

L'Iran, à son tour, a lancé des missiles sur les troupes américaines stationnées dans l'ouest de l'Irak et a promis de chasser toutes les forces américaines du Moyen-Orient.

Les attaques réciproques ont poussé les deux pays au bord de la guerre en Irak, mais depuis fin mars, il n'y a pas eu de lancement de roquettes et peu de rhétorique d'escalade.

La coalition internationale qui aide l’Irak à combattre les derniers éléments de "l'État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) s'est également retiré de près d'une demi-dizaine de bases et déplacé des centaines de soldats.

Cependant, les analystes disent que les deux parties se repositionnent probablement pour un conflit qui pourrait éclater à tout moment.

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