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Les forces irakiennes ciblent les derniers éléments de l'EIIS dans la province de Diyala

Khalid al-Taie

La 5e division d'infanterie du commandement des opérations dans Diyala et la police de Diyala fouillent des zones de Camp Aïsha, du lac Hamrin et d'al-Khalawiya pour les débarrasser des derniers éléments de l'EIIS, sur cette photo postée le 2 février. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

La 5e division d'infanterie du commandement des opérations dans Diyala et la police de Diyala fouillent des zones de Camp Aïsha, du lac Hamrin et d'al-Khalawiya pour les débarrasser des derniers éléments de l'EIIS, sur cette photo postée le 2 février. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Dimanche 2 février, les forces irakiennes ont lancé une opération de recherche des derniers éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans le nord de la province de Diyala, entrecoupée d'intenses bombardements à la roquette des repaires terroristes dans la province de Salaheddine.

Ces recherches ont eu lieu sur le lac Hamrin et dans la région d'al-Khalawiya, en plus du Camp Aïsha, un ancien camp d'entraînement de l'EIIS, selon des responsables.

Lors de cette opération, des unités de la 5e division d'infanterie du commandement des opérations dans Diyala et de la police de Diyala ont découvert et détruit cinq maisons de repos des terroristes, détruisant également les fournitures, le carburant et les autres approvisionnements qu'elles contenaient.

L'aviation irakienne a procédé à une frappe aérienne contre un bateau sur le lac Hamrin, tuant les deux terroristes présumés qui se trouvaient à son bord.

Des soldats irakiens incendient des repaires des éléments de l'EIIS à al-Mutaybija entre les provinces de Diyala et de Salaheddine, sur cette photo postée le 19 novembre 2019. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des soldats irakiens incendient des repaires des éléments de l'EIIS à al-Mutaybija entre les provinces de Diyala et de Salaheddine, sur cette photo postée le 19 novembre 2019. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Les forces irakiennes ont également procédé à des bombardements d'artillerie et de mortiers sur des zones situées le long de la frontière administrative entre les provinces de Diyala et de Salaheddine, a précisé à Diyaruna Abdoul Jabbar al-Obeidi, l'administrateur du district d'al-Azim dans le nord de Diyala.

« Ce bombardement a frappé plusieurs repaires terroristes, mais l'on ne connaît pas encore l'importance des pertes parmi les éléments restants [de l'ISIS] », a-t-il précisé.

Cette attaque s'est concentrée sur les zones frontalières « couvrant quelque 70 kilomètres de l'est de la localité d'al-Dulouiya au sud jusqu'à al-Azim Dam et les monts de Hamrin au nord », a-t-il continué.

Présence de l'EIIS dans la région frontalière

La zone frontalière « est inhabitée [par les civils], car la population locale a été déplacée de ses villages depuis pratiquement cinq ans », a déclaré al-Obeidi.

Les villages de « al-Mutaybija, al-Mayita, al-Sabiaat, Ghadairifa et Albou Fuerij ne sont actuellement pas suffisamment sûrs pour que leurs populations y reviennent », a-t-il expliqué.

« Des éléments restants de l'EIIS opèrent encore en secret dans les zones reculées à l'intérieur de ces régions frontalières et les utilisent comme autant de refuges malgré les opérations continues lancées par les forces de sécurité pour les traquer et les frapper. »

« Les éléments restants de l'EIIS tirent parti du rare déploiement des unités militaires qui tiennent le territoire et de la difficulté à couvrir toutes les zones avec une surveillance aérienne en raison de l'étendue du terrain et des caches naturelles qu'il renferme, qui assurent aux terroristes une protection contre la surveillance », a poursuivi al-Obeidi.

Al-Obeidi a appelé les forces de sécurité irakiennes à « renforcer leurs activités de sécurité [dans la région] pour permettre aux habitants déplacés de revenir ».

Il a expliqué que ceux-ci souhaitent revenir pour « contribuer fortement à la protection de leurs régions et repousser les menaces terroristes ».

« Le centre du district d'al-Azim est stable grâce à la présence d'un nombre suffisant de soldats, de policiers et de combattants des tribus qui mènent intégralement leurs missions pour fortifier la ville et lutter contre toute tentative de la part des terroristes de porter atteinte à la sécurité », a-t-il conclu.

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