Des militants de Daraa rapportent une augmentation du nombre d'assassinats dans cette province du sud de la Syrie, dans un contexte de tensions permanentes entre la population locale et l'armée du régime syrien et ses organes de sécurité.
Il y a eu une hausse dans la fréquence des « incidents de sécurité » dans la province de Daraa au vu de l'augmentation du nombre d'assassinats, a expliqué à Diyaruna Juma al-Masalmsa, un militant de la ville de Daraa.
Les militants locaux ont enregistré plus de douze assassinats en une seule semaine, a-t-il ajouté, précisant les noms des victimes dans chaque affaire.
Ces assassinats ont eu lieu dans différentes parties de la province, a-t-il poursuivi, certains visant des membres des organes de sécurité du régime, d'autres concernant des « éléments d'ententes ».
Ces derniers sont des membres de groupes d'opposition qui avaient remis leurs armes au régime en vertu des accords négociés sous l'égide de la Russie, en échange de leur « oubli » par les agences de sécurité du régime, a-t-il expliqué.
La victime présentant le profil le plus élevé de cette dernière vague de violence a été le Dr Qusai al-Halqi, le frère de l'ancien Premier ministre Wael al-Halqi, assassiné dans sa clinique privée dans la localité de Jassim, dans la campagne de Daraa, a précisé al-Masalma.
L'assassinat d'al-Halqi a déclenché de vives tensions dans la région, a-t-il ajouté.
Ont également été assassinés trois membres de la sécurité militaire dans la région de Tafas dans la campagne de Daraa, et deux soldats de la 4e division de l'armée de terre, a-t-il ajouté.
« Aucun parti n'a revendiqué ces assassinats, qui ont été dans la majorité des cas, commis par des tirs directs par des hommes armés masqués non identifiés », a indiqué al-Masalma.
Incidents sécuritaires et assassinats se produisent quasi quotidiennement, a-t-il ajouté, soulignant que les points de contrôle mis en place par le régime étaient particulièrement visés.
Pas un jour ne se passe sans des coups de feu, l'arrestation ou la mort de quelqu'un au prétexte de ne pas respecter les ordres du personnel de sécurité du régime, a-t-il conclu.