Les forces irakiennes et de la coalition internationale ont réussi en travaillant ensemble à déjouer un « attentat terroriste » fomenté par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans l'ouest de l'Anbar, a fait savoir un responsable tribal irakien mardi 2 avril.
« Les éléments terroristes restants ont subi un sévère revers il y a quatre jours lorsque l'une de leurs bases secrètes a été touchée par une frappe aérienne de précision de la coalition internationale », a déclaré le dirigeant tribal Cheikh Qatari al-Samarmad al-Obeidi à Diyaruna.
Cette frappe a touché une base de l'EIIS à Wadi Zughaidan, une zone désertique près de la ville de Haditha, a-t-il précisé, ajoutant qu'elle avait été menée « sur la base de renseignements fournis par les services irakiens ».
« Ce bombardement a permis de détruire un tunnel, un véhicule et deux motos », a-t-il indiqué, et de neutraliser onze éléments de l'EIIS au total.
Cette frappe a tué « quatre kamikazes qui étaient à bord du véhicule, deux sur les motos et les autres dans le tunnel », a-t-il rapporté.
La cellule « prévoyait de s'infiltrer à Haditha et dans les villes voisines pour y mener des attaques suicides », a expliqué al-Obeidi.
« Grâce à la vigilance des services de renseignements et de sécurité, et à l'intervention rapide des avions de la coalition, l'attentat terroriste a pu être déjoué », a-t-il poursuivi.
Traque des résidus de l'EIIS
« Les déplacements des derniers éléments de l'EIIS et des infiltrés sont connus », a affirmé al-Obeidi.
Cela est possible grâce au soutien des habitants locaux, en particulier ceux des villages du désert, et à leur coopération avec les forces de sécurité, a-t-il déclaré.
Lors d'un incident récent, a-t-il indiqué, un activiste a été arrêté et un autre tué après qu'ils se soient infiltrés depuis la Syrie et cachés dans la région d'al-Hamidiya dans l'ouest de l'Anbar.
Ces deux Irakiens étaient sous surveillance « dès qu'ils sont entrés dans le pays et ils sont tombés dans une embuscade bien planifiée », a-t-il rapporté.
« La traque des éléments restants [de l'EIIS] dans le désert occidental se poursuit le long de deux axes », a fait savoir al-Obeidi.
Le premier va vers l'ouest, depuis la ville d' al-Baghdadi dans la province de l'Anbar, jusqu'à al-Qaim, al-Rutba et la frontière avec la Syrie, a-t-il expliqué. Le second part vers le nord, du lac d'Haditha vers les provinces de Salaheddine et de Ninive.
« Des unités de la sécurité et des tribus passent au moins une fois dans le désert chaque semaine avec la participation d'avions de l'armée irakienne et de la coalition internationale », a-t-il déclaré, trouvant et détruisant des caches d'armes et des maisons de repos de l'EIIS.
Élaboration d'un nouveau plan de sécurité
« Nous pouvons dire que nous avons éliminé presque tous les terroristes qui se cachent dans le désert », a déclaré al-Obeidi. « Il reste encore de très petits groupes dans les zones désertiques entre les commandements opérationnels d'al-Jazeera et de Salaheddine. »
Les commandements de sécurité « cherchent à créer un nouveau plan, surtout depuis que l'EIIS a été battu dans la région syrienne d'al-Baghouz », a-t-il rapporté, le dernier morceau de territoire que le groupe contrôlait encore de l'autre côté de la frontière.
Ce nouveau plan portera principalement sur l'intensification des campagnes de recherche et de la coordination entre les diverses unités de sécurité et la population locale dans les zones désertiques d'Irak, a conclu al-Obeidi.