Le complexe de logements pour faibles revenus près de Ramadi qui avait été détruit par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) en mai 2015 a été entièrement réhabilité, a déclaré mercredi 26 septembre le maire de Ramadi, Ibrahim al-Awsaj.
Ce complexe de 100 maisons dans la zone de Kilo-7 a en effet été entièrement réhabilité, en coopération avec les autorités locales de l'Anbar et le soutien du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), a-t-il expliqué à Diyaruna.
« Ce complexe avait été construit en 2012 dans le cadre d'un programme humanitaire gouvernemental destiné à venir en aide aux veuves et aux orphelins dans le besoin et aux personnes sans revenus, en leur permettant de devenir propriétaires d'un logement à faible coût », a ajouté al-Awsaj.
« Lorsque l'EIIS occupait Ramadi, il a détruit ces maisons, alors même qu'elles n'appartenaient pas à des membres de la sécurité ou à des responsables gouvernementaux », a-t-il expliqué, soulignant que c'est la raison habituelle que le groupe employait pour justifier ces actions.
Ces maisons « appartenaient à des familles vivant dans une extrême pauvreté », a-t-il précisé.
L'EIIS avait également fait exploser un complexe voisin composé de 100 autres logements sociaux qui aurait dû ouvrir ses portes aux familles nécessiteuses en 2014, a-t-il ajouté.
Le groupe extrémiste « avait également fortement endommagé un lotissement de 200 caravanes habitées par des déshérités dans la zone de Kilo-5, à l'ouest de Ramadi », a-t-il par ailleurs indiqué.
Ce complexe, construit en 2010, « était depuis quelque temps en cours de réhabilitation avec l'aide d'ONU-Habitat », a indiqué al-Awsaj, précisant que les travaux nécessaires sont achevés pour moitié.
De nouveaux logements prévus
« Nous envisageons de construire 250 maisons à faible coût dans la zone de Kilo-7 », a ajouté al-Awsaj.
Les travaux sur ce complexe débuteront très prochainement, et il sera réservé aux personnes à faibles revenus et « celles qui ont été le plus durement touchées par le terrorisme », a-t-il poursuivi.
« Nous envisageons de relancer un vieux projet qui devait démarrer il y a quatre ans, mais qui avait été arrêté par suite de l'invasion de l'EIIS », a-t-il expliqué, précisant qu'il concerne la construction de 1 200 logements destinés à des personnes à faibles revenus dans l'ouest de Ramadi.
Les autorités locales souhaitent aider les habitants de Ramadi dont les maisons et les biens ont été endommagés à obtenir une indemnisation financière du gouvernement en vertu de la Loi n° 20 de 2009, a ajouté al-Awsaj.
« Près de 40 000 demandes d'indemnisation ont été déposées à ce jour, et une indemnisation a été versée à 500 personnes affectées ; de nombreuses autres sont donc encore en attente », a-t-il indiqué.
« Nous avons consulté les responsables à Bagdad, qui nous ont promis d'envoyer plus d'équipes d'examen et d'enquête et de réduire la bureaucratie », a-t-il ajouté, avant de conclure : « Nous escomptons dans les prochaines semaines une augmentation du nombre de bénéficiaires de cette indemnisation. »