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Le cessez-le-feu conditionnel des milices pro-iraniennes en Irak sans valeur, selon un analyste

Faris al-Omran

Un immeuble résidentiel dans la zone verte de Bagdad a été endommagé par une roquette Katyusha visant l'ambassade américaine le 16 septembre. [Photo via la page Facebook "Bagdad"]

Un immeuble résidentiel dans la zone verte de Bagdad a été endommagé par une roquette Katyusha visant l'ambassade américaine le 16 septembre. [Photo via la page Facebook "Bagdad"]

Le « cessez-le-feu conditionnel » annoncé dimanche 11 octobre par d'éminentes factions soutenues par l'Iran en Irak n'a « aucune valeur » et ne sert qu'à confirmer leur responsabilité de cibler les intérêts américains et étrangers dans le pays, a déclaré un analyste irakien à Diyaruna.

Un groupe de factions armées a accepté de suspendre temporairement les attaques contre les intérêts américains à Bagdad à condition que Washington présente un calendrier pour un retrait de ses forces, a déclaré le porte-parole du Kataib Hezbollah, Mohammed Mohie.

Mohie a indiqué qu'il parlait au nom de la Commission de coordination de la résistance irakienne, un nouvel organe qui s'est annoncé samedi avec une déclaration similaire. La commission serait un front pour les factions pro-iraniennes les plus importantes, y compris Kataib Hezbollah, Asaib Ahl al-Haq et al-Nojaba.

Environ 90 attaques à la roquette ont visé les États-Unis en Irak depuis janvier, y compris ses forces logées dans des bases irakiennes et son ambassade dans la zone verte de haute sécurité de Bagdad.

Kataib Hezbollah, la plus radicale des factions soutenues par l'Iran, a toujours été blâmé par Washington pour les attaques.

Mais d'autres groupes plus petits et plus récents, qui, selon les experts, ne sont qu'un écran de fumée pour détourner l'attention des milices les plus puissantes, ont pris la responsabilité des frappes, dont une visant un convoi logistique se dirigeant vers une base américaine dimanche à Diwaniyah, dans le sud du pays.

Admission de responsabilité

Les propos de Kataib Hezbollah sur une trêve conditionnelle « n'ont aucune valeur, car ce groupe et toutes les autres milices soutenues par l'Iran n'ont aucune crédibilité et aucune déclaration de leurs dirigeants ne doit être prise au sérieux », a déclaré le journaliste et analyste politique irakien Ziad al-Sinjari. Diyaruna.

Cela est démontré par l'attaque de dimanche à Diwaniyah malgré l'annonce de la « trêve », a-t-il dit.

« Ces factions ne cherchent qu'à violer la souveraineté de l'Irak pour satisfaire l'Iran », a-t-il dit, ajoutant que les attaques « ont apporté la mort et la terreur à des citoyens pacifiques dans leurs maisons » et démontrent un manque de respect de l'État de droit.

L'annonce de la trêve est une reconnaissance explicite de la responsabilité de Kataib Hezbollah dans les attaques, après l'avoir nié auparavant, a ajouté al-Sinjari.

Retrait des troupes américaines

Washington a menacé de fermer son ambassade en Irak à moins que les roquettes ne s'arrêtent.

Le ministère irakien des Affaires étrangères a annoncé jeudi avoir formé un comité qui se coordonnera avec les États-Unis pour élaborer un calendrier pour le retrait des troupes américaines du pays.

La création du comité fait suite à une série de réunions entre des responsables américains et irakiens au cours de l'été.

En août, le Premier ministre Mustafa Kadhimi s'est rendu à Washington pour des entretiens avec le président américain Donald Trump, et un calendrier de trois ans a été établi pour le retrait américain.

Dans le même temps, jeudi, les États-Unis ont fermé le site Web de Kataib Hezbollah avec un message de « mandat de saisie » du département du Commerce inscrit sur sa page.

Plus tôt dans la semaine, les chaînes médiatiques al-Etejah et al-Nojaba ont également été bloquées par le gouvernement américain. Ce sont des chaînes pour des factions composées de combattants irakiens armés et financés par l'Iran.

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