NOUVELLES D’IRAK
Terrorisme

La Grande-Bretagne fournit aux États-Unis des preuves sur les 'Beatles' de l'EIIS

Par l'AFP

Diane Foley, mère du journaliste américain James Foley qui a été tué par les éléments de l'EIIS, livre un discours à l'événement de Free Press Live au Peace Palace à La Haye le 2 novembre 2017. [Remko de Waal/ANP/AFP]

Diane Foley, mère du journaliste américain James Foley qui a été tué par les éléments de l'EIIS, livre un discours à l'événement de Free Press Live au Peace Palace à La Haye le 2 novembre 2017. [Remko de Waal/ANP/AFP]

La Grande-Bretagne a remis mardi 22 septembre aux autorités américaines des preuves sur deux membres d'une cellule de meurtre dénommée « Beatles » de « L’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), préparant la voie à un procès après que Washington avait annoncé qu'elle ne cherchait pas la peine de mort.

La preuve concernant El Shafee Elsheikh et Alexanda Kotey « a maintenant été finalement transférée aux États-Unis », a annoncé Priti Patel ministre de l’Intérieur britannique sur Twitter.

« J'espère sincèrement que justice sera maintenant rendue aux victimes et leurs familles», a-t-elle confié.

Le transfert du matériel destiné à aider la poursuite du duo -- qui ont été dépourvus de leur nationalité britannique -- est survenu après que la mère d'Elsheikh avait perdu un appel judiciaire à la Cour Suprême de Londres.

Les avocats de Maha Elgizouli ont indiqué à la cour que la décision de Patel de faire pression pour le transfert était en violation de la Loi de protection des données britannique.

Mais les juges ont décidé que le ministre de l'Intérieur était dans ses droits.

« La conclusion que, même si Elsheikh pourrait être poursuivi en Grande-Bretagne, il serait toujours nécessaire et approprié d'envoyer les données aux autorités américaines demeure une conclusion proprement ouverte au secretaire d'État», a indiqué le verdict.

Une impasse juridique de deux ans concernant le duo -- qui sont détenus par les forces américaines en Irak -- a été brisée le mois dernier lorsque le ministre de la Justice Bill Barr a annoncé qu'ils ne seront pas exécutés s'ils sont condamnés après procès aux Etats-Unis.

Mais il a mis en garde qu'à moins que la preuve britannique ne soit partagée avant le 15 octobre, Kotey et Elsheikh seraient livrés pour procès et éventuelle exécution en Irak.

L'intervention de Barr a mis le fardeau de preuve sur Patel pour voir si le système britannique pourrait surmonter la contestation judiciaire par la mère d'Elsheikh et partager la preuve, qui serait des enregistrements compromettants, avec les autorités américaines.

Les États-Unis veulent poursuivre les deux pour meurtre des journalistes James Foley et Steven Sotloff, et le travailleur humanitaire Peter Kassig, durant la période de 2014-2015.

La cellule de quatre membres de Kotey et Elsheikh a été dénommée « Beatles » par leurs otages à cause de leur accent britannique. Ils ont torturé et tué les victimes, y compris par décapitation, et l'EIIS a publié des vidéos des morts pour des fins de propagande.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500