Les forces irakiennes ont imposé un cordon de sécurité autour du district d’al-Ishaqi, dans la province de Salaheddine, après une série d’attaques perpétrés récemment par « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Des éléments de l’EIIS ont attaqué mercredi 26 août un poste de police local dans le village d’al-Adhiya avec des armes moyennes et légères, blessant un agent de sécurité et un civil, a déclaré à Diyaruna le président du district d’al-Ishaqi, Jassim Mohammed al-Bazei.

Les renforts de sécurité sont arrivés dans le district, imposant un cordon autour de celui-ci pour empêcher les attaquants de s’échapper et fouillant ses vergers, a-t-il fait savoir.

La fréquence des attaques contre al-Ishaqi a augmenté ces derniers temps, a-t-il indiqué, ce qui a incité les autorités locales à demander une campagne de sécurité massive.

« Plusieurs opérations de sécurité ont été menées, qui ont abouti à la destruction des repaires et de maisons de repos de l’EIIS, mais le danger persiste toujours, comme en témoigne l’attaque d’hier », a déclaré al-Bazei.

Al-Ishaqi, connue pour sa profusion d’arbres, de buissons et d’îles fluviales, est une destination de choix pour les extrémistes, car elle offre des cachettes naturelles difficiles à atteindre avec des engins militaires lourds, a-t-il expliqué.

C’est un district administratif qui fait partie du district de Balad, et l’une des localités et des villages agricoles qui surplombent les provinces de Diyala et de l’Anbar, ainsi que les parties nord de Bagdad.

L’emplacement stratégique d’al-Ishaqi offre un passage aux extrémistes qui fuient la pression des opérations de sécurité et des campagnes de reconnaissance dans le désert occidental de l’Irak, a déclaré al-Bazei.

Importants enjeux sécuritaires

Les villages qui posent les plus grands problèmes de sécurité dans le district sont al-Adhiya et al-Farhatiya, a-t-il précisé. « Ils ont été libérés de l’EIIS il y a cinq ans, mais posent toujours un problème de sécurité majeur pour le district et les zones environnantes. »

Depuis leur libération, les deux villages ont servi de rampe de lancement aux activistes qui ont exploité le terrain agricole et la densité de population de la région ; al-Adhiya compte à lui seul environ 7000 habitants.

Bien que les deux villages aient fait l’objet de plusieurs opérations de sécurité, « ils n’ont pas été totalement ratissés et l’ensemble du territoire, dense en végétation, n’a pas été entièrement fouillé », a déclaré al-Bazei.

Par conséquent, les opérations terroristes ont continué, causant au total la mort de 43 civils des deux villages depuis 2015, a-t-il ajouté.

« Nous espérons que les mesures qui sont prises seront suivies de grandes campagnes de sécurité qui élimineront tous les éléments restants de l’EIIS et leurs cellules dormantes dans notre [district] », a conclu al-Bazei.