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Sécurité

L’armée irakienne affirme son contrôle sur quinze ports terrestres et maritimes

Khalid al-Taie

Le 24 juillet, des soldats irakiens vus alignés sur un monticule de terre érigé pour protéger le poste-frontière de Shalamcheh avec l’Iran. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Le 24 juillet, des soldats irakiens vus alignés sur un monticule de terre érigé pour protéger le poste-frontière de Shalamcheh avec l’Iran. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

L’armée irakienne a pris le contrôle total de quinze postes-frontière terrestres et maritimes dans le cadre d’un plan visant à lutter contre la corruption, le trafic et les activités illégales, a déclaré l’armée samedi 25 juillet.

Mais la campagne de sécurité lancée le 11 juillet se poursuivra et finira par imposer l’État de droit et la souveraineté de l’État à tous les postes-frontière, a expliqué le major général Tahseen al-Khafaji, porte-parole du commandement des opérations conjointes.

Elle a à ce jour permis de sécuriser onze passages frontaliers terrestres, la plupart sur la frontière avec l’Iran, a-t-il précisé à Diyaruna.

Il s’agit de Mandali, Munthiriya, Badra, Zarbatiya, al-Shayb, Shalamcheh, Safwan, Trebil, Abou Fulous, Arar et al-Qaim.

Le 16 janvier, des soldats irakiens contrôlent des remorques transportant des véhicules importés en provenance du point de passage commercial de Trebil à la frontière jordanienne. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Le 16 janvier, des soldats irakiens contrôlent des remorques transportant des véhicules importés en provenance du point de passage commercial de Trebil à la frontière jordanienne. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Quatre ports maritimes ont également été sécurisés, Oumm Qasr (Nord, Sud et Centre) et le port de Khor al-Zubair dans la province de Bassorah.

Le commandement des opérations conjointes a par ailleurs conçu des plans pour maintenir le contrôle sur ces ports, qui prévoient notamment le déploiement d’unités militaires sur différents fronts, a précisé al-Khafaji.

Ces forces « disposent de l’autorité légale pour intervenir pour arrêter les violations et lutter contre toute tentative de porter atteinte aux réglementations, aux instructions et aux règles en vigueur », a-t-il ajouté.

Jeudi, le directeur du poste-frontière de Zarbatiya avec l’Iran et son lieutenant ont été relevés de leurs fonctions après qu'ils eurent agressé un employé des douanes qui faisait son travail à la douane, ont indiqué des rapports dans les médias.

Ils avaient cherché à faire pression sur cet employé pour qu’il viole la loi et les règles de fonctionnement, a souligné al-Khafaji, mais la force militaire chargée de protéger le poste-frontière a arrêté les deux individus et les a remis au tribunal.

« Nous prendrons toutes les mesures en notre pouvoir pour combattre la corruption et empêcher que nos ressources nationales et les fonds publics soient dilapidés par les pratiques illicites des responsables », a-t-il expliqué.

« L’armée a fini d’affirmer son contrôle intégral sur un grand nombre de ports, mais nous ne nous arrêterons pas là et nos efforts se poursuivront jusqu’à ce que les derniers ports soient sécurisés », a-t-il déclaré.

L’Irak perd chaque année des milliards de dollars à cause de la corruption et de la faible surveillance de ses 22 postes-frontière terrestres et ports maritimes.

Ces violations portent sur l’importation de marchandises munies de faux certificats d’origine ou qui ne sont pas conformes aux normes de qualité, sur le non-paiement des taxes et des frais de douanes sur les marchandises importées ou sur l’absence de contrôle sur ces marchandises.

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