Plus de 16.000 prisonniers ont été libérés des prisons irakiennes face à la propagation rapide de la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19), a fait savoir le Haut conseil judiciaire jeudi 16 avril.

Dans une autre mesure pour faire face au virus mortel, le ministère de la Justice a soumis au secrétariat du Cabinet irakien une liste de 1.007 bénéficiant d'une grâce spéciale, y compris 57 juvéniles.

Le gouvernement irakien a soumis le 7 avril une recommandation au Président Barham Saleh, sur sa demande, proposant une grâce spéciale pour certains prisonniers pour éviter la propagation du coronavirus.

Ceux éligibles pour la libération conditionnelle sont des prisonniers qui ont purgé la moitié de leurs condamnations ou ils leur restent moins d'un an de leurs peines, ainsi que les prisonniers condamnés à un an de prison ou moins.

Un détenu peut être libéré à condition que le plaignant ou la famille du victime renoncent à leurs droits devant un juge d'instruction ou le tribunal, a confié à Diyaruna une source du ministère de la Justice sous couvert d'anonymat.

Les détenus condamnés pour des crimes liés à la corruption, le terrorisme ou la violation de la sécurité interne ou externe de l'Irak ne sont pas éligibles pour la grâce.

En outre, les condamnés dans des crimes de corruption financière ou administrative, le blanchiment d'argent et le gaspillage des fonds publics, le trafic d'antiquité, le viol et le trafic d'êtres humains ne sont pas inclus dans la grâce.

Le ministère sécurise les prisons contre le virus

Aucun cas d'infection par le coronavirus n'a été recensé parmi la population de la prison à ce jour, a fait savoir une source du ministère.

Depuis l'éruption du virus, le ministère a adopté des mesures préventives a-t-il expliqué, notant que le ministre de la Justice Farouq Ameen al-Shawani a ordonné la suspension temporaire de visites des familles aux prisonniers pour assurer leur sécurité.

Les gardiens de prison sont autorisés à prendre un congé d'une semaine seulement au lieu de deux, a-t-il souligné, ajoutant que les gardiens et le personnel doivent subir un examen médical avant d'entrer aux établissement pénitentiaires, et leurs affaires doivent être désinfectées.

Le ministère mène des opérations quotidiennes de stérilisation de tous les quartiers pénitentiaires et a équipé les détenus et le personnel de masques et gants, a-t-il dit, et conduit des examens médicaux et contrôle de température périodiques.

Des cours de sensibilisation sur le virus et les méthodes de l'éviter sont offerts en prison, a-t-il signalé, et les équipes des droits de l'homme visitent régulièrement les prisons pour contrôler les conditions des détenus et surveiller les mesures prises pour faire face à la pandémie.