Des responsables militaires irakiens ont confirmé que la lutte contre les éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) se poursuit à un rythme accéléré, parallèlement à l'accent mis sur la prévention de la propagation du nouveau coronavirus (COVID-19).
Ils ont indiqué que « les déplacements des terroristes sont aujourd'hui beaucoup plus restreints, et ils luttent pour obtenir le soutien dont ils ont besoin en raison des mesures strictes mises en place pour empêcher la propagation du virus ».
L'Irak a imposé un couvre-feu national du 22 mars au 19 avril.
Ce couvre-feu est l'une des mesures approuvées par la cellule de crise formée en réponse à la menace du coronavirus, notamment la fermeture des écoles, des cafés, des espaces publics et des parcs, et l'interdiction de tout rassemblement.
Le confinement « a permis aux forces de sécurité de traquer les terroristes et de détecter et détruire leurs repaires dans les montagnes et les déserts ».
Le major général Tahseen al-Khafaji, porte-parole du commandement des opérations conjointes, a déclaré qu'en plus de ces mesures préventives, « nos forces ont été en mesure d'assurer leurs tâches de sécurité habituelles ».
Empêcher le regroupement de l'EIIS
« L'accent a été mis sur l'importance d'empêcher l'ennemi de profiter de toute circonstance exceptionnelle pour se regrouper », a-t-il rapporté à Diyaruna.
« La pression militaire sur les terroristes s'intensifie et se concentre davantage, en particulier avec le couvre-feu actuel », a-t-il affirmé.
L'EIIS est confronté à des restrictions plus sévères qu'auparavant, car le confinement ne lui laisse que deux options : rester cloîtré et risquer de mourir de faim, ou sortir et être une proie facile pour les forces de sécurité.
Al-Khafaji a souligné que le confinement « a considérablement sapé les activités et les déplacements des terroristes, ce qui a entraîné de lourdes pertes en vies humaines, car leurs repaires continuent d'être visées depuis les airs et au sol ».
Une attaque aérienne menée par des avions de chasse irakiens le 21 mars contre un repaire de l'EIIS dans les monts Hamrin, dans la province de Diyala, a tué des dizaines d'éléments du groupe, a-t-il indiqué.
Les opérations irakiennes visant les terroristes n'ont pas été touchées par le coronavirus, et elles continuent à obtenir des résultats significatifs, a déclaré le général de brigade Firas Bashar Sabri, directeur des médias au commandement des opérations dans Salaheddine.
« Nous avons récemment mené des opérations de recherche de terroristes à grande échelle dans plusieurs endroits montagneux et désertiques, dont la dernière en date dans la région d'al-Jazeera, dans la province occidentale de Salaheddine », a-t-il indiqué à Diyaruna.
Ces missions ont été facilitées par les mesures de confinement et de restriction des déplacements, a-t-il déclaré.
Lutter contre l'EIIS tout en empêchant la propagation du virus
En plus de ses missions de lutte contre le terrorisme, le commandement de Salaheddine contribue également à la mise en œuvre de toutes les décisions prises par la cellule de crise pour endiguer la propagation du COVID-19 et assurer la sécurité des citoyens, a ajouté Sabri.
Les forces de sécurité participent aux efforts visant à fumiger et stériliser les zones résidentielles, à sensibiliser au virus et à fournir une aide alimentaire aux pauvres.
Dans le même temps, les forces de sécurité de la province de Diyala, dirigées par la police, mettent en œuvre un plan visant à empêcher l'EIIS de bénéficier de toute possibilité d'influencer la situation sécuritaire dans la province.
Le général Nihad al-Mahdawi, porte-parole du commandement de la police de Diyala, a déclaré que ce plan se concentrait sur axes. Le premier consiste à « intensifier les attaques et les opérations de sécurité préventives contre l'EIIS afin de contrecarrer ses plans et toute tentative de tirer profit des difficultés actuelles liés à la pandémie ».
Le deuxième piste à « poursuivre la coordination et les efforts collectifs de toutes les institutions et organisations concernées pour mettre en œuvre des mesures visant à protéger les civils contre le danger du coronavirus », a-t-il expliqué à Diyaruna.
Ces mesures comprennent notamment le fait de de fournir une aide alimentaire aux familles nécessiteuses et de mener des campagnes de stérilisation.
Les responsables de la sécurité à Diyala « continuent de se réunir et de discuter des moyens de gérer efficacement la pandémie tout en maintenant la pression sur les terroristes », a-t-il conclu.