Les forces de sécurité irakiennes ont repris leurs opérations avec la coalition internationale pour lutter contre les cellules dormantes de "l'État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS), a indiqué l'alliance mondiale dirigée par les États-Unis, après que les tensions eurent entraîné une pause de plus de trois semaines.
Le 5 janvier, la coalition internationale a annoncé qu'elle gelait sa campagne anti-EIIS en Irak pour des raisons de sécurité après une série d'attaques à la roquette sur les bases où ses forces sont stationnées.
La coalition a fourni une formation et un soutien aérien aux forces irakiennes depuis 2014 pour les aider à battre l'EIIS, mais la pause a empêché la réalisation d'opérations ou de frappes.
Jeudi 30 janvier, le porte-parole de la coalition Myles Caggins a confirmé la fin de la pause.
"Nous reprenons nos opérations avec les forces de sécurité irakiennes pour vaincre les restes de l'EIIS", a déclaré Caggins.
Une source de l'armée irakienne a également confirmé la reprise des opérations conjointes et a indiqué qu'une annonce officielle serait publiée sous peu.
Approbation du système Patriot en attente
Les États-Unis attendent quant à eux le feu vert du gouvernement irakien pour déployer des systèmes de défense antimissile Patriot afin de protéger les troupes américaines des attaques de missiles iraniens, a déclaré jeudi le chef du Pentagone Mark Esper.
L'Iran a lancé 11 missiles à Ain al-Assad, où sont stationnées les troupes américaines, et un autre dans une base à Erbil le 8 janvier en représailles au meurtre américain du commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique, Qassem Soleimani.
Aucune troupe américaine n'a été tuée, mais des dizaines ont subi des traumatismes crâniens dus aux explosions, et les États-Unis veulent déployer des missiles Patriot pour mieux protéger les bases, qui abritent une partie des 5200 militaires américains déployés en Irak.
Les systèmes Patriot sont composés de radars haute performance et de missiles intercepteurs capables de détruire les missiles balistiques entrants en vol.
Interrogé jeudi sur le retard dans le déploiement du système, Esper a déclaré aux journalistes que le gouvernement irakien n'avait pas encore donné son feu vert.
"Nous avons besoin de la permission des Irakiens", a-t-il dit. "C'est un problème. Il peut y en avoir d'autres en ce qui concerne le placement et des choses comme ça".
Le général Mark Milley, président des chefs d'état-major interarmées, a noté qu'un bataillon Patriot est une organisation relativement importante, et que les mécanismes pour en déployer un en Irak "devront être déterminés. Et c'est en fait en cours".