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Un autre militant irakien tué alors que l'ONU accuse les milices

AFP

Une étudiante irakienne se couvre le visage d'un drapeau national alors qu'elle participe à une manifestation anti-gouvernementale dans la ville centrale de Najaf le 11 décembre. Depuis le 1er octobre, Bagdad et le sud de l'Irak sont aux prises avec des rassemblements contre la corruption, la médiocrité des services publics, le manque d'emplois et l'ingérence politique de l'Iran. [Haidar Hamdani / AFP]

Une étudiante irakienne se couvre le visage d'un drapeau national alors qu'elle participe à une manifestation anti-gouvernementale dans la ville centrale de Najaf le 11 décembre. Depuis le 1er octobre, Bagdad et le sud de l'Irak sont aux prises avec des rassemblements contre la corruption, la médiocrité des services publics, le manque d'emplois et l'ingérence politique de l'Iran. [Haidar Hamdani / AFP]

Un troisième militant antigouvernemental a été assassiné en Irak en moins de 10 jours, ont annoncé la police et les médecins mercredi 11 décembre, alors que l'ONU accusait les milices d'avoir tué et enlevé des manifestants.

Les manifestants se sont plaints d'une intensification de la campagne d'intimidation dans un pays où les groupes armés pro-iraniens intégrés aux forces de sécurité exercent une influence croissante.

Le corps du père de cinq ans, Ali al-Lami, âgé de 49 ans, a été retrouvé pendant la nuit avec des blessures par balle à la tête, selon ses amis, qui ont déclaré qu'il était arrivé à Bagdad quelques jours plus tôt pour participer aux manifestations.

Une source policière a déclaré que les assaillants avaient utilisé des armes à feu avec silencieux, tandis que les experts judiciaires ont indiqué que Lami avait été frappé par trois balles.

La capitale irakienne et son sud à majorité chiite ont été pris par plus de deux mois de manifestations antigouvernementales au cours desquelles plus de 450 personnes sont mortes et 25 000 ont été blessées.

L'ONU a exhorté les autorités irakiennes à demander des comptes aux auteurs d'une série de meurtres et d'enlèvements de militants et de manifestants.

"Des groupes dénommés «milice», «tiers inconnus», «entités armées», «hors-la-loi» et «spoilers» sont responsables des meurtres et des enlèvements délibérés de manifestants », a indiqué un rapport de l'ONU publié mercredi.

"Ces actes contribuent à un climat de colère et de peur. Le gouvernement doit identifier sans retard les groupes responsables et tenir les auteurs responsables."

Le rôle des Forces de mobilisation populaire (FMP), un réseau de groupes armés intégrés à l'État, fait l'objet d'une surveillance accrue.

Fondée en 2014, les FMP sont composées principalement de factions chiites, dont beaucoup ont été soutenues par l'Iran.

À la suite d'une attaque contre des manifestants à Bagdad le week-end qui a fait 24 morts, le chef des FMP, Faleh al-Fayyadh, a ordonné à ses hommes de rester à l'écart des rassemblements, ce que les manifestants considéraient comme un aveu de culpabilité.

Depuis le 1er octobre, des manifestants à Bagdad et dans les villes du sud ont disparu presque quotidiennement. Les autorités affirment qu'elles n'ont pas été en mesure d'identifier les auteurs.

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