Les opérations de sécurité lancées en août dans la province de Diyala ont permis d'éliminer plus d'une dizaine de commandants et d'éléments opérationnels de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), a fait savoir la police irakienne de Diyala à la fin du mois dernier.
« L'EIIS a perdu en août quatorze des hauts commandants et éléments qu'il lui reste », a déclaré à Diyaruna le colonel Ghalib al-Attiya, porte-parole de la police de Diyala.
Parmi les éléments abattus se trouvaient plusieurs kamikazes et commandants de haut rang, a-t-il ajouté, entravant ainsi les plans de l'EIIS de « lancer des attaques de grande envergure contre des rassemblements civils à Baquba et dans d'autres villes de la province ».
Alors que les forces irakiennes ont procédé à des frappes successives contre les repaires de l'EIIS dans la province, le groupe comptait sur ces éléments irakiens et étrangers pour perturber la paix et la sécurité et booster le moral de ses derniers éléments disséminés, a-t-il poursuivi.
« Ces morts sont le résultat d'opérations surprises lancées par la police de Diyala et le commandement des opérations de Diyala », a-t-il indiqué, soulignant que les agences de renseignement leur avaient fourni des informations sur les plans et les repaires de l'EIIS.
Ces militants se terraient dans les grottes des hautes terres de Hamrin et dans les régions reculées du nord et de l'est de la province, a ajouté al-Attiya.
Neutraliser ces quatorze membres opérationnels, dont certains avaient été visés durant la troisième phase de l'opération « Volonté de victoire », est « considéré comme l'une des plus grandes défaites de l'ennemi cette année », a-t-il déclaré.
« Nous n'aurons de cesse de traquer et d'attaquer ces éléments et de détruire toutes leurs ressources », a-t-il ajouté.
Les forces de sécurité ont beaucoup progressé dans leurs efforts destinés à éradiquer les derniers éléments de l'EIIS, a-t-il continué, « mais il reste encore plus à faire pour empêcher l'EIIS de s'étendre et pour définitivement éradiquer sa présence dans la province ».
Maintenir la pression sur l'EIIS
L'EIIS n'a pas actuellement la capacité de monter des attaques de grande ampleur dans la province de Diyala comme il le faisait les années précédentes, a expliqué à Diyaruna Sajid al-Anbaki, membre du conseil provincial de Diyala.
La pression sécuritaire, l'activité des renseignements et la coopération de la population civile locale ont permis de continuer à affaiblir le groupe, a-t-il indiqué.
L'EIIS continuera à perdre de l'importance, a-t-il ajouté, tant qu'existera cette « collaboration entre toutes les agences de sécurité » pour maintenir une sécurité et une stabilité durables dans Diyala.
« Plus d'une quarantaine de commandants de l'EIIS ont été abattus cette année dans des embuscades et des opérations menées par les forces de sécurité dans différentes parties de Diyala », a précisé le 23 août le major général Faisal al-Abbadi, chef de la police de Diyala.
L'EIIS est désormais « très faible dans Diyala, et ne compte plus que quelques cellules isolées ici et là qui ont été durement touchées par les forces de sécurité ».
Celles-ci ont réalisé de sérieuses avancées dans la traque des derniers éléments de l'EIIS durant l'opération « Volonté de victoire », a ajouté pour sa part Khodar Muslim, membre du conseil provincial de Diyala.
« Les progrès enregistrés par nos forces renforcent notre confiance en leur capacité à défaire en permanence le groupe terroriste et à réduire ses éléments à néant », a-t-il déclaré à Diyaruna, soulignant toutefois qu'il n'y avait pas de place pour un excès d'optimisme.
Il est nécessaire de « maintenir nos efforts de sécurité et de renseignement et de rester vigilants afin que les terroristes n'aient aucune chance de réaliser une quelconque avancée », a-t-il poursuivi.
Cela inclut le fait d'interdire la propagation de l'idéologie extrémiste, a ajouté Muslim.
« Nous devons combattre les idées extrémistes et tout ce qui conduit les gens à rejoindre les terroristes, en particulier le chômage », a-t-il conclu.