Dans une tentative désespérée pour garder le province de Ninive, sa dernière forteresse en Irak, « L'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL) a utilisé une série de nouvelles stratégies vicieuses, ont déclaré les responsables de sécurité à Diyaruna.
Dans les semaines qui ont suivi le 17 octobre, quand la bataille pour libérer Mossoul a été officiellement lancée, les forces irakiennes ont rencontré des centaines de voitures piégées et des ennemis qui se déplacent sous terre dans un grand réseau de tunnels.
Les tireurs de L'EIIL on aussi su comment se cacher parmi la population civile, ce qui a exigé une prudence de la part des forces qui avancent.
Au cours de deux ans, les éléments de l'EIIL se sont préparés pour la bataille inévitable visant à les chasser de la ville par la construction d'un grand réseau de tunnels sous-terrains, a annoncé le porte-parole du service anti-terrorisme (ATS) Sabah al-Noman à Diyaruna.
Le groupe a utilisé "du matériel lourd pour le forage tels que les perceuses mécaniques et les bulldozers, ce qui se reflète sur le volume et la profondeur des tunnels", a-t-il déclaré
Les prisonniers de l'EIIL étaient peut-être forcés à aider dans ce travail dur", a-t-il ajouté
Les forces de l'ATS ont été confrontés à ce défi auparavant lors de la bataille pour Falloujah, a-t-il précisé, et sont devenues experts dans la résolution de ce problème.
"Nous avons affronté des tunnels dans les zones de Bartella et Gogjali ,"a-t-il dit. "Les tunnels là ont aidé des éléments du groupe à fuir et ne les ont pas aidés à s'engager et à combattre".
Alors que les forces de sécurité se déplacent vers les banlieues résidentielles, a-t-il- précisé, les tactiques de tunnels devient moins efficaces, puisqu'il est plus difficile de creuser les tranchées sous les maisons et les rues que dans les espaces vides.
Boucliers humains
Le plus grand obstacle auquel les forces de libération avançant vers l'est de Mossoul font face est l'utilisation par le groupe des civils comme boucliers humains , a déclaré al-Noman.
"Ils (L'EIIL) tirent des obus de mortiers à partir des maisons où les tireurs vivent et leurs tireurs se mettent sur les toits sans prendre les vies des civils en considération, ce qui limite la capacité des forces armées de répliquer à ces sources de tirs", a-t-il indiqué
L'utilisation par l'EIIL des civils comme boucliers humains n'est pas limitée à l'utilisation de leurs maisons comme lieux de tirer sur les forces irakiennes, précise Cheikh Nazhan al-Lahibi, chef d'une force de mobilisation tribale au sud de Mossoul.
Les combattants des groupes font marcher des centaines de familles avec eux lorsqu'ils se déplacent pour se protéger", a-t-il déclaré à Diyaruna.
L'EIIL essaie de rassembler le plus grand nombre de civils à l'intérieur des banlieues résidentielles où ces combattants sont installés en vue d'arrêter l'avancement des troupes irakiennes et les tires des armes irakiennes, a-t-il annoncé.
Avec ce geste, ajoute-il, le groupe ne démontre aucun souci pour la vie et le bien-être des résidents de Mossoul, y compris les enfants et les femmes.
Des réservoires en bois
Alors que l'EIIL utilise les voitures piégées et les kamikazes pour retarder l'avancement des forces terrestres, il a aussi fait usage de tactiques trompeuses dans sa tentative de contrecarrer les frappes aériennes des forces irakiennes et de la coalition.
Ceci comprend l'utilisation de réservoirs en bois comme pièges et la fumée des puits de pétroles qu'il a mis en flammes pour cacher la présence et les mouvements de ses combattants.
Après la libération d'al-Buaweizeh, les forces Irakiennes ont trouvé un grand dépôt avec plusieurs structures en bois conçues pour ressembler à des réservoirs et des véhicules blindées, a expliqué le responsable médiatique de la 16ème brigade de l'armée le Lt. Col. Abbas Ahmed.
L'EIIL comptait utiliser ces structures comme pièges pour éloigner les tires des forces aériennes appuyant l'avancement des forces de leurs vrais véhicules blindés, a-t-il expliqué à Diyaruna.
Les photos de ces véhicules fournies par le ministère de la défense "démontrent une jeep en bois peinte pour ressembler à une vraie, soutenue par des roues en bois et une autre structure conçue pour ressembler à un tank qui n'a pas encore été peinte.
"Avant ceci, le groupe a mis en flammes des dizaines de puits de pétroles dans la région autour de la ville de Mossoul et particulièrement dans les villes d'al-Qayyarah et Shoura, au sud et au sud-est de la ville, en vue de créer une vague de fumée", a précisé Ahmed.
Cette technique visait à détourner l'attention des avions militaires et les empêcher de détecter les combattants de l'EIIL, a-t-il ajouté
Les dirigeants militaires ont confirmé que cette tactique était complètement ineffective", a-t-il ajouté.