Les forces russes déployées en Syrie ont commencé à lancer des incursions dans la partie orientale du pays, la plus forte activité étant concentrée dans la province de Deir Ezzor, a précisé un activiste local.
Cette région est le principal bastion du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) d'Iran et de ses milices affiliées, a expliqué le journaliste syrien Mohammed al-Abdoullah, soulignant que cette expansion russe menace l'influence de l'Iran dans la région.
« Il y a quelque temps, les forces russes ont commencé à s'engager dans de nouvelles activités dans l'est de la Syrie, plus spécifiquement dans les villes de Deir Ezzor et al-Mayadine », a-t-il indiqué à Diyaruna.
La police militaire russe a été vue menant des patrouilles renforcées sur la principale autoroute menant à la ville de Deir Ezzor, a-t-il continué, parlant d'une « initiative sans précédent ».
Les forces russes n'avaient pas mené de telles patrouilles depuis 2017, a-t-il poursuivi, car cette région est largement sous le contrôle du CGRI et de ses milices affiliées.
Durant la dernière semaine d'avril, les forces russes sont entrées dans al-Mayadine, où elles ont baissé les couleurs du CGRI et de ses milices affiliées, a-t-il ajouté, précisant que plusieurs journalistes russes avaient été vus dans la région à ce moment-là.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, une délégation de journalistes russes participait à une tournée photographique dans la zone, dans le cadre d'une campagne russe visant à montrer que la région était libérée des forces iraniennes et des forces alignées sur l'Iran.
Les forces pro-iraniennes se repositionnent
Les forces iraniennes et alignées sur Téhéran se sont retirées au-delà des limites de la ville, et se sont repositionnées dans des abris nouvellement construits, a poursuivi al-Abdoullah.
Ces forces sont toujours positionnées dans ces nouveaux postes, et les forces russes continuent de patrouiller quotidiennement dans la ville et ses environs, a-t-il indiqué.
« L'activité militaire russe sur le terrain s'accompagne d'une activité politique entreprise par les forces russes, qui engagent les représentants tribaux dans une opération de recrutement à ciel ouvert », a indiqué al-Abdoullah.
La situation pourrait dégénérer entre la Russie et l'Iran, a-t-il ajouté, si l'expansion russe devait se poursuivre de cette manière, car elle menace les intérêts de l'Iran et ses visées.
L'Iran a dépensé des sommes d'argent colossales pour poursuivre cet agenda de conquête des civils en leur apportant une aide en espèces et financière et en soutenant ses milices affiliées, dont les membres sont originaires de plusieurs pays.