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Sécurité

Les dirigeants mondiaux condamnent les attaques iraniennes sur les troupes américaines en Irak

AFP

Le secrétaire-général de l'Otan Jens Stoltenberg prononce un discours lors d'une conférence de presse à la fin de la réunion du Conseil de l'Atlantique du Nord axée sur la situation en Iran, au niveau des ambassadeurs, au siège de l'Otan, à Bruxelles, le 6 janvier. [Kenzo Tribouillard/AFP]

Le secrétaire-général de l'Otan Jens Stoltenberg prononce un discours lors d'une conférence de presse à la fin de la réunion du Conseil de l'Atlantique du Nord axée sur la situation en Iran, au niveau des ambassadeurs, au siège de l'Otan, à Bruxelles, le 6 janvier. [Kenzo Tribouillard/AFP]

Les dirigeants du monde ont condamné mercredi 8 janvier l'attaque de missiles iranienne sur les bases irakiennes accueillant des troupes américaines et étrangères et ont appelé à mettre fin à l'escalade de la confrontation entre Téhéran et Washington.

L'Iran a affirmé qu'elle agit pour venger l'assassinat par les États-Unis du commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolutions islamique (FQ-CGRI) Qassem Soleimani la semaine dernière.

Le Pentagone a indiqué qu'il « travaillait encore sur l'évaluation des dégâts de la bataille initiale », sans rapport immédiat sur les victimes.

L'armée irakienne a déclaré qu'elle n'a pas subi de dégâts dans les attaques de 22 missiles sur les bases accueillant les troupes américaines.

« Je condamne les attaques aux missiles iraniennes sur les forces américaines et de la coalition en Irak. L'Otan appelle l'Iran à renoncer à d'autres actes de violence», a exhorté le chef de l'Otan Jens Stoltenberg.

« Les alliés poursuivent les consultations et restent engagés à notre mission d'entraînement en Irak», a-t-il ajouté dans une publication sur les réseaux sociaux.

La mission de l'Otan forte de 500 membres a suspendu les activités d'entraînement à cause des risques accrus à la sécurité, mais Stoltenberg a affirmé qu'elle reprendra lorsque la situation s'améliorera.

Un responsable de l'Otan a annoncé que neuf de ses troupes en Irak ont été blessés dans les frappes. L'alliance a indiqué mardi qu'elle ferai sortir certains de son personnel hors du pays pour des raisons de sécurité.

Désescalade urgente

« L'Iran ne doit pas répéter ces attaques imprudentes et dangereuses mais devrait plutôt chercher une désescalade urgente», a affirmé le Premier ministre britannique Boris Johnson au parlement.

Le ministre des affaires étrangères Dominic Raab a mis en garde qu'une nouvelle guerre au Moyen-orient profiterait seulement à « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) « et autres groupes terroristes ».

Le chef de la politique étrangère à l'UE Josep Borrell a affirmé « qu'il n'est dans l'intérêt de personne de monter la spirale de la violence encore plus », mettant en garde que la crise entrave le combat contre l'EIIS.

Les ministres des affaires étrangères de l'EU tiennent des discussions d'urgence sur la crise iranienne vendredi pour discuter de ce que le bloc peut faire afin de réduire les tensions.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui soulèvra la situation lors de sa réunion avec le Premier ministre britannique à Londres plus tard mercredi, a affirmé « l'utilisation des armes doit s'arrêter » pour faire de la place au dialogue.

Le ministre des affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian a appelé à la désescalade.

« La France est déterminée à œuvrer pour réduire les tensions et est en contact avec toutes les parties pour encourager la retenue et la responsabilité», a-t-il dit.

Fin à la "spirale du conflit"

La ministre allemande de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer a vivement condamné l'attaque et a appelé l'Iran à mettre fin, à la « spirale » du conflit.

Kramp-Karrenbauer a précisé que l'Allemagne a eu des contacts avec le département américain de la défense mardi soir, et que toutes « les chaînes » de communication seraient ouvertes dans une tentative de prévenir une nouvelle escalade.

Elle a ajouté qu'elle chercherait une réunion des 13 nations cadres de la coalition internationale pour discuter de la situation dans la région.

Le porte-parole de la Chancelière Angela Merkel a affirmé que toutes les parties devraient « exercer la retenue et s'éloigner de la logique de l'escalade vers la logique du dialogue ».

L'Allemagne a temporairement retiré 32 de ses soldats d'un camp près de Bagdad mardi.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait bien indiqué qu’Israël frapperait en retour en cas d'attaque.

« Quiconque nous attaquera recevra un coup dur», a-t-il précisé.

Des menaces des factions pro-iraniennes

Un haut commandant des forces de la Mobilisation Populaire paramilitaires irakiennes (FMP) a appelé mercredi à une « riposte irakienne » à la frappe qui a tué Soleimani et le chef-adjoint des FMP Abou Mahdi al-Mohandis.

« Cette réponse ne sera pas inférieure à la réponse de l'Iran, c'est une promesse», a menacé le commandant radical des FMP Qais al-Khazali sur les réseaux sociaux.

La milice irakienne soutenue par l'Iran, Harakat al-Nujaba, a promis vengeance pour al-Mohandis.

Mardi, le chef de Harakat al-Nujaba, Akram al-Kaabi a indiqué que les groupes pro-iraniens ont renforcé leurs unités pour répondre aux États-Unis.

Son député avait appelé plus tôt à une réunion d'urgence pour unir les forces anti-américaines à travers l'Irak.

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