Les forces irakiennes ont détruit deux camps de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans la région de Wadi al-Husseiniyat, dans le désert de la province de l'Anbar, au cours d'une récente opération de sécurité, a rapporté un chef tribal à Diyaruna.
Des unités du commandement des opérations de l'Anbar et du régiment tactique de la Direction de la police de l'Anbar ont participé à l'attaque de ces deux camps, dimanche 26 et lundi 27 mai.
Les soldats y ont saisi divers objets avant de les détruire, notamment des ordinateurs, des appareils de communication, des armes et des documents. Ils ont également incendié un petit camion.
Un certain nombre de personnes recherchées ont été arrêtées au cours de l'opération, et les zones voisines ont été ratissées pour s'assurer que des membres de l'EIIS ne s'y trouvaient pas.
« Cette nouvelle opération fait partie d'une série d'opérations de sécurité menées récemment dans le désert occidental », a expliqué Ghanim al-Aifan, chef tribal dans l'ouest de l'Anbar.
Outre Wadi al-Husseiniyat, l'opération a couvert Wadi al-Qadhf, Wadi Houran, Wadi al-Ajramiya et Wadi al-Abyad, ainsi que la région d'Amij, a-t-il indiqué à Diyaruna.
Des sites et des cibles ennemis ont été détectés « grâce à la surveillance aérienne et au travail de renseignement actif loin dans le désert », a-t-il déclaré.
Aucun refuge pour l'EIIS dans le désert
Al-Aifan a fait savoir que la dernière opération à al-Husseiniyat avait « porté un nouveau coup dur aux derniers éléments [de l'EIIS] qui essaient de trouver des lieux sûrs dans les zones désertiques qui pourraient servir de base de lancement pour leurs attaques terroristes contre les villes et villages de [l'Anbar] ».
« De telles attaques concentrées ne donneront à l'ennemi aucune occasion de se regrouper et de reprendre ses activités », a-t-il affirmé, car les éléments de l'EIIS avaient jusqu'ici cherché à tirer parti des vallées et des nombreuses grottes et cachettes naturelles du désert pour établir des bases secrètes.
Les forces de sécurité et des renseignements sont désormais « plus expérimentées dans la surveillance et la traque des éléments restants de l'EIIS, même si les zones dans lesquelles ils se cachent sont reculées », a-t-il ajouté.
Le soutien des communautés locales et tribales dans la lutte contre l'EIIS est « un facteur clé pour établir la sécurité et maintenir la pression militaire », a-t-il conclu, appelant les autorités à renforcer la participation locale aux responsabilités de sécurité.