Lundi 31 décembre, des appareils irakiens ont mené de nouvelles frappes aériennes contre un site de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) en territoire syrien, a indiqué le commandement des opérations conjointes.
Des F-16 irakiens ont mené un raid dans la ville syrienne d'al-Sousa, à huit kilomètres de la frontière irakienne, a expliqué à Diyaruna le général de brigade Yahya Rasul, porte-parole du commandement.
Cette opération a été menée sur la base d'informations précises fournies par la direction des renseignements et du contre-terrorisme de la cellule de renseignement des Faucons irakiens, a-t-il expliqué.
Elle a permis la destruction totale de ce site, un immeuble de deux étages, et l'élimination de trente leaders de l'EIIS qui y tenaient une réunion secrète pour planifier des attaques terroristes, a-t-il précisé.
« Pendant que je me trouvais au centre des opérations conjointes, j'ai pu voir des photos et des vidéos de cette opération, qui a été une frappe chirurgicale très efficace et parfaitement réussie contre de hauts responsables ennemis », a ajouté Rasul.
Cette frappe « a permis de détruire les capacités restantes [de l'EIIS] et de paralyser ses déplacements », a-t-il ajouté.
Les raids « ne s'arrêteront pas »
Cette opération s'inscrit dans le cadre de « nos efforts continus pour tarir les sources du terrorisme et ne pas permettre aux terroristes de l'EIIS de menacer la sécurité et la sûreté de notre pays », a-t-il expliqué.
« Nos frappes ne s'arrêteront pas et nous ne laisserons à l'ennemi aucun répit pour se déplacer sur notre territoire et y mener des actions terroristes », a-t-il poursuivi.
Les rangs des résidus de l'EIIS dans les régions de Syrie proches de la frontière irakienne ont été mis à mal par les attaques continues contre leurs derniers repaires, a indiqué Rasul.
Les forces irakiennes ont préalablement ciblé deux sites de l'EIIS à al-Sousa lors d'une frappe le 11 décembre qui a permis de neutraliser des dizaines d'éléments du groupe.
« Cette frappe a d'abord touché un rassemblement de leaders et de membres de l'EIIS, faisant une trentaine de morts », a expliqué à Diyaruna le major général Tahseen al-Khafaji, porte-parole du ministère de la Défense.
« Elle a été suivie par d'autres frappes aériennes contre des sites terroristes dans la même région, qui ont permis de neutraliser au moins treize terroristes, notamment des éléments d'une brigade d'inghimasi [kamikazes] qui se préparaient à s'infiltrer en Irak pour y perpétrer des attentats », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, 40 éléments de l'EIIS ont été tués le 20 novembre lors d'une frappe aérienne contre deux bases, dont l'une était un dépôt d'armes à al-Sousa appartenant à la « brigade al-Farouq » de l'EIIS.
L'autre a visé le site de cette brigade dans la ville syrienne d'al-Baghouz.