Les habitants de la ville d'Hazareen, dans le sud de la province d'Idlib, sont descendus dans la rue cette semaine pour demander que Tahrir al-Sham relâche le directeur du Conseil militaire de la ville, ont rapporté des militants à Diyaruna.
Les manifestants bloquent les routes avec des pierres et des feux de pneus depuis samedi 4 août pour exiger la libération immédiate du lieutenant-colonel Ahmed Khalid al-Qanatri, a déclaré le militant Moussab Assaf.
Al-Qanatri, qui a été arrêté la semaine dernière par l'alliance extrémiste, « avait déserté l'armée syrienne après le début de la révolution [syrienne], et il n'appartient à aucun groupe armé », a précisé Assaf.
« Il a dédié ses efforts à protéger cette ville depuis la fondation du Conseil militaire il y a plusieurs années », a-t-il ajouté.
Al-Qanatri a été arrêté avec un autre officier du nom d'Ahmed Abdel Jabbar Abdoul Aziz, a-t-il précisé.
« L'arrestation d'al-Qanatri a été provoquée par des tensions entre son conseil et Tahrir al-Sham, qui a émis des mandats d'arrêt contre 17 femmes d'Hazareen pour avoir manifesté contre le groupe et avoir rejeté sa présence dans la région », a déclaré Assaf.
Al-Qanatri « s'est opposé à cette décision et a refusé de remettre ces femmes, ce qui l'a mis en confrontation directe avec le groupe, entraînant son arrestation », a-t-il indiqué.
Assaf a fait remarquer que le rejet de Tahrir al-Sham est visible dans plusieurs régions d'Idlib, en particulier dans les villes d'al-Atareb et de Maarat al-Numan, qui connaissent également des manifestations de temps en temps.
Les manifestations contre l'alliance extrémiste se sont étendues jusqu'à un camp de déplacés internes près du passage frontalier de Bab al-Hawa avec la Turquie, où les résidents ont organisé des manifestations après que Tahrir al-Sham leur eut intimé d'évacuer le camp.
Une patrouille de Tahrir al-Sham a ouvert le feu sur les manifestants, en blessant plusieurs, qui ont été transportés à l'hôpital pour y être soignés, a rapporté Assaf.