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Tahrir al-Sham ferme deux universités en Syrie

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des étudiants de l'Université libre d'Alep manifestent en réponse à la décision de Tahrir al-Sham de fermer leur établissement. [Photo fournie par Mousab Assaf]

Des étudiants de l'Université libre d'Alep manifestent en réponse à la décision de Tahrir al-Sham de fermer leur établissement. [Photo fournie par Mousab Assaf]

Tahrir al-Sham a fermé deux facultés de l'Université libre d'Alep ainsi que l'Université du secours international en réponse aux objections des professeurs et des étudiants.

Cette décision est intervenue après que l'administration de ces universités eut refusé de se conformer aux ordres du « gouvernement de salut » autoproclamé, le bras politique de Tahrir al-Sham.

Ces institutions avaient rejeté des décisions qui auraient conduit l'alliance extrémiste à prendre le contrôle de ces universités et de leurs programmes, a expliqué le militant d'Idlib Mousab Assaf à Diyaruna.

Depuis l'annonce de la décision de fermer l'Université libre d'Alep et l'Université du secours international prise le Conseil supérieur des universités du gouvernement de salut, des tensions ont secoué plusieurs parties des provinces d'Alep et d'Idlib, a-t-il ajouté.

Professeurs et administrateurs de l'Université libre d'Alep expriment leur rejet de la décision de Tahrir al-Sham de fermer leur établissement. [Photo fournie par Mousab Assaf]

Professeurs et administrateurs de l'Université libre d'Alep expriment leur rejet de la décision de Tahrir al-Sham de fermer leur établissement. [Photo fournie par Mousab Assaf]

Les tentatives de Tahrir al-Sham de prendre le contrôle des administrations et des programmes de ces deux universités ont été perçues par le personnel enseignant et les étudiants comme étant motivées par des visées non éducatives, a-t-il poursuivi, et ils se sont dits inquiets de voir les programmes détournés pour correspondre à l'idéologie et aux visées de Tahrir al-Sham.

« Les membres du corps professoral et les étudiants poursuivent leur mouvement, et des manifestations et des campagnes sont organisées dans plusieurs régions dans le but de contraindre le conseil à revenir sur sa décision », a indiqué Assaf.

Des étudiants menacés

Les tensions sont apparues lors de la dernière réunion entre le représentant du Conseil supérieur des universités et une délégation d'étudiants, de professeurs et d'administrateurs après que des étudiants eurent été menacés d'arrestation et d'exclusion.

L'alliance extrémiste avait menacé de « les écarter de la région qu'elle contrôle, tout comme elle le fait avec les autres opposants », a-t-il ajouté.

L'avenir universitaire de milliers d'étudiants est désormais en suspens après que Tahrir al-Sham leur eut donné l'autorisation de rejoindre uniquement l'Université d'Alep, a-t-il précisé, ce qui est bien au-delà des moyens financiers de la plupart des étudiants.

Les difficultés de transport depuis les régions rurales constituent un obstacle supplémentaire, a-t-il poursuivi.

Tous ces facteurs combinés empêcheront de nombreux étudiants de fréquenter l'université, et feront perdre leur emploi à des dizaines de professeurs, de personnels et d'administrateurs, a-t-il expliqué.

Cela aggrave le problème du chômage « dans une région où le travail est un bien précieux que l'on ne trouve pas facilement », a poursuivi Assaf.

Les éléments de Tahrir al-Sham ont arrêté deux administrateurs de l'Université libre d'Alep : le vice-président de la faculté des sciences de l'université, Imad Khattab, et le directeur du bureau des finances, Ahmed Rabih Bello.

Ils ont également arrêté un étudiant, Mohammed Bishr al-Bashi, pour des raisons liées aux manifestations, et ont retiré ce que contenaient ces antennes de l'université, pour tout déménager vers un lieu inconnu, a conclu Assaf.

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