Le gouvernement syrien a accepté mardi 28 novembre un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale détenue par l'opposition, après des jours de bombardements violents, a rapporté l'AFP.

"La Russie a proposé et le gouvernement a accepté un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale", a déclaré l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, à Genève, où un huitième cycle de pourparlers de paix visant à mettre fin au conflit syrien était en cours.

De Mistura a indiqué qu'il avait pris connaissance de la proposition d'un envoyé russe lors d'une réunion des ambassadeurs des membres permanents du Conseil de sécurité - la Grande-Bretagne, la France, la Chine, la Russie et les Etats-Unis - tôt le mardi.

La Ghouta orientale, située à l'est de Damas, est l'un des derniers bastions de l'opposition en Syrie et fait partie de l'une des quatre «zones de désescalade» mises en place dans le pays pour réduire la violence.

Elle a été assiégée depuis 2013 mais ces dernières semaines la violence a considérablement augmenté, avec des frappes aériennes meurtriers du gouvernement et des tirs d'artillerie à travers la région, et des tirs de l'opposition de la région vers la capitale.

Un convoi transportant de la nourriture et de l'aide médicale est entré dans la Ghouta orientale mardi, selon l'ONU, dans une livraison humanitaire rare qui survient après des jours de bombardements violents.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a déclaré que les frappes aériennes se poursuivaient mardi, visant la ville d'Hammourabi peu de temps avant que le convoi d'aide ne pénètre dans la région.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies a tweeté que le convoi conjoint avait "entré à Nashabieh dans la Ghouta orientale assiégée pour livrer la nourriture, des articles de santé et de nutrition à 7 200 personnes dans le besoin".

La porte-parole d'OCHA, Linda Tom, a déclaré que le convoi comprenait des "articles nutritionnels et des médicaments pour traiter la malnutrition".

"Et les articles de santé comprennent plusieurs médicaments pour les traitements de traumatologie, mais pas les articles chirurgicaux", a-t-elle dit.

"Nos équipes ne font partie d'aucune évacuation médicale", a-t-elle ajouté.