Les forces du régime syrien ont maitenu leur assaut sur les zones détenues par l'opposition à l'est d'Alep après l'échec du conseil de sécurité de l'ONU à se mettre d'accord sur une trêve pour sauver la ville, a rapporté l'AFP lundi 10 octobre.

Les forces du régime et leurs alliés avançaient rue par rue dans le secteur oriental.

"Les affrontements sur le terrain, ainsi que les frappes aériennes féroces ont continué toute la nuit et se sont poursuivis dimanche, en particulier dans le quartier de cheikh Saïd", a déclaré le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme Rami Abdel Rahman.

Les dernières avancées visent à ouvrir la voie à "une offensive terrestre cruciale et décisive", a déclaré le quotidien syrien pro-régime Al-Watan.

Les bombardements et les tirs d'artillerie par le régime et ses alliés ont tué 290 personnes, dont 57 enfants, depuis le lancement des opérations à Alep le 22 septembre, dit l'Observatoire, ajoutant que 50 civils, dont neuf enfants, aussi sont morts dans les bombardements de l'opposition sur les parties occidentales contrôlées par le régime.

Samedi à l'ONU, la Russie a opposé son veto contre un projet de résolution français demandant la fin des hostilités à Alep.

Ce fut la cinquième fois que la Russie a utilisé son droit de veto pour bloquer l'action des Nations Unies contre la guerre en Syrie.

Peu après le veto de la Russie, le conseil de sécurité a rejeté un projet rival présenté par Moscou, qui a appelé à un cessez-le-feu, mais qui ne mentionne pas l'arrêt des frappes aériennes.

Pendant ce temps, les agences de presse russes ont cité lundi le vice-ministre de la Défense Nikolaï Pankov qui a dit que la Russie était prête à transformer son installation navale dans la ville portuaire syrienne de Tartous en une base permanente.