Les attaques contre les hôpitaux depuis que la guerre de Syrie a éclaté ont fait plus de 700 morts parmi les médecins et les employés médicaux, dont beaucoup d'entre eux dans des frappes aériennes, ont déclaré les enquêteurs de l'ONU mardi 21 juin.

La Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a également condamné les horribles violations commises par des extrémistes et a exprimé son inquiétude concernant le recrutement des centaines d'enfants par les groupes extrémistes, a rapporté l'AFP.

Le chef de la Commission Paulo Pinheiro a déclaré au Conseil de l'ONU des droits de l'homme que les attaques aériennes ciblées et fréquentes sur les hôpitaux et les cliniques à travers la Syrie "ont fait des dizaines de morts parmi les civils, y compris le personnel médical nécessaire au fonctionnement des institutions médicales".

"Plus de 700 médecins et des membres du personnel médical ont été tués dans les attaques contre les hôpitaux depuis le début du conflit", a-t-il dit.

Pinheiro a également dénoncé les attaques contre les infrastructures civiles telles que les marchés, les écoles et les boulangeries.

"Avec chaque attaque, les survivants terrorisés deviennent de plus en plus vulnérables", a-t-il dit.

Pinheiro a par ailleurs déclaré que la commission enquêtait sur des allégations selon lesquelles le front d'al-Nosra (FAN) "et d'autres groupes affiliés à Al-Qaïda ont recruté des centaines d'enfants de moins de 15 à Idlib".

Il a également condamné les violations commises par "l'Etat islamique en Irak et au Levant" (EIIL).

Le conflit de la Syrie empêche des millions d'enfants d'aller à l'école, et les activistes ont averti que cela aide les groupes extrémistes dans leurs campagnes de recrutement.