Lundi 13 août, le régime syrien a repris ses bombardements aériens sur des zones éparses de la province rurale méridionale d'Idlib, alors que le régime et ses alliés continuent d'acheminer des renforts dans les régions voisines, a indiqué un militant local.
Des troupes supplémentaires sont acheminées pour renforcer les zones contrôlées par le régime dans la province de Latakia, qui borde Idlib, en préparation d'une opération militaire attendue, a expliqué à Diyaruna le militant local Moussab Assaf.
Les forces du régime ont commencé à bombarder lundi matin certaines parties de la campagne d'Idlib, faisant de nombreux morts et blessés et déclenchant un exode massif de civils vers des zones plus sûres, a poursuivi Assaf.
Dans les villes d'al-Tah et Tahtaya, deux femmes et un enfant ont été tués dans cette attaque, a-t-il précisé, et quatre autres ont été blessées dans un quartier résidentiel.
Ces bombardements ont également frappé les villes et les villages de Tarei, Maan, Tall Maraq et al-Tamanah, dans le sud d'Idlib, a ajouté Assaf.
Nouvelle vague de déplacements
Un grand nombre de civils ont été vus quittant ces localités, en particulier al-Tah et Tahtaya, pratiquement vidées de leurs habitants, et se dirigeant vers le centre de la province d'Idlib afin d'échapper au feu de l'artillerie, a-t-il poursuivi.
D'intenses bombardements et des frappes aériennes répétées ont également contraint de nombreux habitants de Khan Sheikhun à abandonner leurs maisons pour partir vers des zones plus sûres, a-t-il encore indiqué.
Cet exode est également dû à l'arrivée continue des renforts du régime, a précisé Assaf, soulignant qu'un très important mouvement de déplacés avait également été observé dans les régions plus au nord d'Hama.
« Grâce à ces renforts, le régime ambitionne d'augmenter ses forces dans les régions qu'il contrôle et qui sont confrontées aux zones contrôlées par l'opposition », a-t-il expliqué.
La plupart des nouveaux civils déplacés se sont dirigés vers des régions agricoles, passant leurs premières nuits en plein air sans soutien d'un camp ou de l'autre, a souligné Assaf.
Cette récente vague de déplacements intervient à un moment où Idlib a accueilli de très nombreuses personnes déplacées en provenance d'autres régions et ne dispose pas des capacités pour en accueillir d'autres, a-t-il indiqué.
Cette surpopulation suscite des inquiétudes chez les habitants locaux, qui prévoient de nombreuses pertes chez les civils en cas d'intervention militaire du régime dans la région.