Le gouvernement irakien fournit des abris et de l'aide à des milliers de familles qui fuient l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) au fur et à mesure que les forces irakiennes avancent pour libérer la ville de Mossoul.

Le nombre de personnes déplacées dans les régions et les villages autour de Mossoul a atteint 37 184, a annoncé mardi 8 novembre le ministère des migrations et des déplacements.

"Les équipes du ministère ont reçu aujourd'hui 1 823 civils déplacés d'al-Mahlabiya, de Qaraj, de Mossoul et d'al-Samah dans la province de Ninive et d'al-Hawijah dans la province de Kirkouk", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Ils ont été transférés dans les camps de Hassan Cham et Dibaga à l'est de Mossoul, où ils ont reçu de la nourriture et des aides en nature.

D'autres camps qui ont reçu des PDI avant même le début de la bataille incluent le camp d'al-Jadaa à al-Qayyarah, al-Khazir à Erbil et Zleikan à Cheikhan, a déclaré Dia Sallal, président du Comité suprême pour le secours des déplacés dans la région kurde.

"Une fois que les déplacés sont arrivés à nos unités militaires, nous les transférons avec l'aide des forces de sécurité des lignes de bataille vers les camps", a-t-il déclaré à Diyaruna.

Ils sont ensuite immédiatement dotés d'un kit d'abris, de la nourriture et des secours d'urgence, a-t-il ajouté.

Situation sous contrôle

"Nous travaillons dur pour surmonter tous les défis, a-t-il dit. Les défis sont grands, mais nous sommes en mesure de les affronter et de garder la situation sous contrôle".

Mohammed Husseini, du ministère des migrations de la région kurde, a déclaré à Diyaruna que le ministère a distribué des milliers de trousses d'aide et de nourriture aux résidents déplacés.

"Ces trousses comprennent des paniers de nourriture séchée, des vêtements, des matelas, des couvertures, des cuisinières à l'huile et des articles ménagers, a-t-il indiqué.

En collaboration avec le ministère de pétrole, des allocations d'huile blanche ont également été distribuées à environ 2000 familles avec 200 litres par famille, a-t-il précisé.

"La distribution de l'aide est en cours et nous sommes prêts à servir tous nos déplacés", a déclaré Husseini.

Pendant ce temps, certains villages et zones qui ont été libérés commencent déjà à voir le retour de leurs résidents en fuite.

Dans la région d'al-Qayyarah et les villages environnants au sud de Mossoul, au moins 4 000 familles déplacées sont retournées chez elles depuis la fin du mois d'août, a déclaré le sous-ministre de la Migration Jassem al-Attiyah.

Le ministère est déterminé à assurer un retour rapide de tous les déplacés à leur domicile après que la sécurité soit rétablie, a-t-il noté.

"Lorsque les personnes déplacées rentrent chez elles, elles soulagent le fardeau de la crise du déplacement et nous aident à nous concentrer sur les nouveaux déplacés", a-t-il souligné.

'Nous sommes en sécurité'

Le ministère du Commerce a également distribué de la nourriture dans les régions libérées au sud de Mossoul, a déclaré à Diyaruna le porte-parole du ministère, Mohammed al-Hamdani.

Les rations alimentaires comprennent de la farine, le sucre, l'huile et le riz et sont distribuées aux familles d'al-Qayyarah et aux villages libérés tels qu'al-Hod, Lazakah et Oum al-Manasser.

"Nous avons suffisamment de vivres pour tous les habitants de Mossoul et de sa banlieue", a indiqué Hamdani.

"Notre disponibilité est élevée et nous continuons à répondre aux besoins alimentaires de n'importe quelle région qui se débarrasse de l'oppression de l'EIIL", a-t-il dit.

Abou Wadah, un résident déplacé qui a demandé à utiliser un pseudonyme, a déclaré que lui et une douzaine d'autres familles ont fui le village de Bazwaya à l'est de Mossoul il y a deux semaines et ont cherché refuge auprès des forces de sécurité.

"Les forces de Peshmerga nous ont sauvés. Ils nous ont fournis de la nourriture et des boissons et nous ont transférés au camp d'al-Khazir", a-t-il dit à Diyaruna.

"Nous recevons actuellement des soins, de la nourriture, et surtout, nous sommes en sécurité", a-t-il précisé.

"C'est ce dont nous avions besoin. Plus de terroristes, de meurtres ou de restrictions. Dieu merci, nous avons survécu", a-t-il ajouté.