Un réfugié syrien arrêté en Allemagne lundi 10 octobre après avoir été attaché par trois de ses compatriotes complotait de faire exploser un aéroport à Berlin au nom de « l'Etat islamique en Irak et au levant » (EIIL), a rapporté l'AFP.

« Nous avons reçu des informations des services secrets qu'il voulait initialement cibler les trains en Allemagne avant de choisir finalement un aéroport à Berlin », a précisé le chef de renseignements nationaux Hans-Georg Maassen à la chaîne télévision publique allemande ARD.

La décision d'interpeller le suspect était prise vendredi après qu'il avait acheté une colle thermofusible.

« Nous pensions que c'était le dernier produit chimique dont il avait besoin pour fabriquer une bombe », a dit Maassen.

Jaber Albakr, 22 ans, s'est échappé de justesse à la police lorsque des commandos ont fait une descente dans son appartement et trouvé 1,5 kilogrammes de TATP, un explosif artisanal utilisé par les auteurs des attaques de Paris et de Bruxelles.

Après une chasse à l'homme de deux jours, la police a finalement mis la main sur l'homme à l'aide de trois amis syriens d'Albakr dans la ville de Leipzig à l'est.

Les trois syriens ont précisé qu'ils étaient abordés par Albakr dans une station de train et a demandé refuge. Ils l'ont emmené dans leur maison, pour découvrir dans une alerte de la police qu'il était le fugitif suspecté dans un complot à la bombe.

Albakr a essayé de soudoyer les hommes, qui ont refusé sa requête, l'ont attaché avec une corde électrique jusqu'à l'arrivée de la police.

La chancelière allemande Angela Merkel a exprimé lundi sa gratitude, disant que les syriens ont « fait une contribution décisive » dans l'arrestation.

Le chef adjoint de la Fédération des officiers de police, Sebastian Fiedler, l'a aussi qualifié de «signe très positif qui montre qu'on ne doit pas soupçonner tous les réfugiés ».