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Les forces irakiennes renforcent la sécurité dans l'est de Diyala

Khalid al-Taie

Des unités de l'armée irakienne lors d'une mission de sécurisation le 26 février pour traquer les derniers éléments de l'EIIS dans les zones reculées de la province de Diyala. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des unités de l'armée irakienne lors d'une mission de sécurisation le 26 février pour traquer les derniers éléments de l'EIIS dans les zones reculées de la province de Diyala. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Les autorités locales de la province de Diyala ont pris des mesures de sécurité supplémentaires pour repousser les menaces grandissantes de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans l'est de la province.

Ces mesures prévoient le renforcement des forces de sécurité déployées et le déploiement d'un régiment de combat aux confins du district frontalier de Mandali, dans le nord-est de Diyala.

Ces dernières semaines, les éléments restants de l'EIIS ont lancé des attaques armées contre des postes de contrôle de l'armée et de la police dans les régions d'Aïn al-Sabi, de Qara Los et d'al-Nada, a expliqué à Diyaruna le président du district de Mandali, Mazen Akram al-Khuzaie.

Ils ont également déployé des snipers et posé des bombes artisanales dans ces régions, a-t-il ajouté.

Des soldats irakiens cherchent des repaires de l'EIIS dans les hauts-plateaux de Diyala, le 13 juin. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des soldats irakiens cherchent des repaires de l'EIIS dans les hauts-plateaux de Diyala, le 13 juin. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Ces opérations ont entraîné la mort d'au moins sept membres des forces de sécurité et de civils, a-t-il poursuivi, précisant que d'autres avaient été blessés.

Les forces de sécurité « ont immédiatement répondu à ces actions avec l'aide de la population et des autorités locales », a indiqué al-Khuzaie.

« Pas toujours en sécurité »

Les zones où les éléments restants de l'EIIS sont les plus actifs ont été identifiées et des opérations de recherche y ont été lancées pour découvrir et détruire leurs caches, a-t-il poursuivi.

Al-Khuzaie a précisé que les forces de sécurité « ont réussi à sécuriser l'ensemble des villages et des routes menant à la ville de Khanaqine ».

Ces régions « sont surveillées par des caméras et des systèmes de reconnaissance, et sont fortifiées par un vaste déploiement d'unités et de postes de contrôle de l'armée », a-t-il ajouté.

Comme d'autres parties de Diyala, le district de Mandali offre un terrain favorable aux militants de l'EIIS, qui profitent de la rugosité du terrain pour se cacher et échapper à la surveillance et la détection aériennes.

« Mais ils ne sont pas toujours en sécurité et nos forces continuent de les cibler lors d'opérations d'infiltration de haute qualité basées sur d'excellentes campagnes de renseignement », a déclaré al-Khuzaie.

Ces éléments de l'EIIS se cachent dans les grottes naturelles de la région et lancent occasionnellement des attaques pour faire savoir qu'ils existent encore, a indiqué à Diyaruna le colonel Nihad Mohammed Hassan, directeur du service médias et relations publiques du commandement de la police.

En réalité, selon des rapports des renseignements, « les éléments restants de l'EIIS se meurent, notamment depuis la mort de leur chef Abou Bakr al-Baghdadi », a-t-il indiqué.

Opérations militaires ciblées

Après les dernières atteintes à la sécurité à Mandali, Hamrine et dans le bassin d'al-Nada, des réunions de haut niveau ont été organisées pour coordonner les différentes campagnes de sécurité entre la police, le commandement des opérations dans Diyala, les services de renseignement et de la sécurité nationale, les patrouilles frontalières et des représentants des autorités locales.

Lors de ces réunions, « les points chauds du terrorisme ont été identifés et des mesures de sécurité adaptées ont été prises pour viser les éléments de l'EIIS et assurer une protection complète aux villages et aux faubourgs des villes », a expliqué Hassan.

« Ces mesures incluent notamment la mise en place d'une cellule de crise dirigée par la Direction des renseignements de Diyala, qui est chargée de transmettre immédiatement les renseignements concernant des mouvements terroristes ou une activité quelconque à toutes les unités participant à cette opération de sécurité », a-t-il poursuivi.

Ces informations déclenchent des missions rapides et intensives pour cibler et éliminer les foyers de la terreur, a-t-il ajouté.

Les forces de sécurité ont pour mission de mener leurs opérations de recherche 24h/24, de renforcer le déploiement militaire et d'ériger des fortifications et des lignes de défense, a précisé Hassan.

À cela s'ajoute l'utilisation de capacités de télésurveillance et de techniques de reconnaissance, a-t-il continué.

Sajid al-Anbaki, membre du conseil provincial de Diyala, a apporté son soutien à toutes les nouvelles mesures de sécurité qui conduisent à renforcer la stabilité dans la province.

Quelques régions montagneuses et agricoles, ainsi que les faubourgs de certains villages et de quelques bourgades présentent encore une faible sécurité, « ce qui explique pourquoi des opérations militaires ciblées doivent y être conduites »,a-t-il expliqué à Diyaruna.

Al-Anbaki a souligné l'importance d'une collaboration plus intense avec la population locale afin de renforcer les efforts de renseignement et les opérations préemptives dans la guerre contre le terrorisme.

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