L'US Army et la brigade al-Dhafra des Émirats arabes unis ont entamé lundi 17 décembre des exercices conjoints de trois jours dans la région d'al-Hamra aux ÉAU, destinés à accroître la disponibilité au combat et à renforcer leur capacité à répondre à des menaces sécuritaires.
Le moment auquel se déroule « Iron Union 9 », qui se poursuivra jusqu'au 19 décembre, est important au vu de l'évolution de la situation au Moyen-Orient en général et dans le golfe en particulier, ont expliqué des spécialistes à Al-Mashareq.
« Ces manœuvres conjointes 'Iron Union 9' sont une extension de la série d'exercices 'Iron Claw' », a indiqué le colonel Rashid Mohammed al-Marri, ancien membre des services anti-stupéfiants de la police de Dubaï.
Ces dernières années, des exercices conjoints ont été menés dans le but de renforcer les capacités militaires et logistiques des deux camps, a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
Ces exercices contribuent également à améliorer la coordination et les composantes liées au soutien d'une action militaire conjointe en cas d'urgence, a-t-il poursuivi.
« Ces exercices sont organisés dans le cadre des accords militaires conclus entre les deux camps, qui concernent l'armement, la formation et le renforcement de l'efficacité au combat », a ajouté al-Marri.
Les manœuvres « Iron Union 9 » sont « importantes pour la brigade al-Dhafra, parce qu'elles sont conduites à balles réelles », ce qui signifie qu'elles simulent des situations de combat réelles et renforcent l'efficacité de la brigade.
Haut niveau de préparation
Al-Dhafra est l'une des plus importantes unités militaires des Émirats, qui se voit assigner des tâches et des missions « qui nécessitent qu'elle soit au plus haut niveau de préparation afin de pouvoir répondre rapidement à toute urgence sécuritaire ou militaire », a-t-il expliqué.
Parmi les missions confiées à cette brigade, basée sur la base d'al-Dhafra, se trouve la sécurisation des frontières terrestres et maritimes du pays, a ajouté al-Marri.
Pour ce faire, a-t-il continué, l'exercice en cours permet d'assurer une coordination continue du soutien aérien et d'artillerie à la brigade durant ses missions de combat.
« Les ÉAU ont de grandes responsabilités militaires liées à la sécurité maritime dans la région du Golfe et à la surveillance des côtes et des eaux territoriales », a-t-il poursuivi.
« Les missions assignées aux forces militaires dans la région du Golfe comprennent la lutte et la prévention des actes de piraterie et de contrebande », a expliqué à Al-Mashareq Khalid al-Zubi, professeur à la faculté de droit de l'Université Ajman.
La piraterie et la contrebande sont une source de revenus majeure des gangs armés et des groupes terroristes, a-t-il indiqué, précisant que ces exercices militaires servent également à relever le niveau de disponibilité au combat pour faire échouer de telles activités.
Vigilance face à la menace
« Ces exercices conjoints des forces américaines et émiraties interviennent à un moment très important où la région du Golfe traverse une période très sensible pour sa sécurité », a indiqué le major général Mansour al-Shehri, ancien attaché militaire saoudien.
Il a rappelé l'escalade de la rhétorique iranienne après la réactivation des sanctions américaines.
Cela appelle à la vigilance en anticipation à toute tentative iranienne de rompre ces sanctions ou de détourner l'attention d'elles, a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
Ces exercices conjoints permettent aux forces qui y participent de « se familiariser avec les méthodes et les tactiques communes requises lors de situations d'urgence », a-t-il poursuivi.
Elles constituent une opportunité pour les ÉAU d'apprendre les toutes dernières tactiques et les méthodes de planification militaire américaines pour renforcer leurs capacités au combat et accroître leur expérience, a ajouté al-Shehri.
Cela se « reflétera positivement sur leurs performances lors de missions militaires réelles », a-t-il expliqué.
Cet exercice se déroulant à balles réelles, a-t-il précisé, « cela ajoute du réalisme et du sérieux aux exercices ».
Cela est vital pour les soldats, « en particulier pour les nouvelles recrues qui manquent d'expérience de combat réel », a-t-il conclu.