Le haut général iranien Esmail Qaani, commandant de la Force al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI-FQ) s’est rendu il y a quelques jours à Albou Kamal, ville frontalière de la Syrie, ont rapporté un militant local et les médias.
Lors de sa visite, le CGRI a ouvert un nouveau camp d’entraînement dans la campagne de Deir Ezzor, a indiqué le militant Jameel al-Abed à Diyaruna mardi 30 juin.
Selon l’agence de presse Reuters, Tasnim, l’agence de presse semi-officielle iranienne, avait rapporté samedi cette visite de Qaani à Albou Kamal, mais avait ensuite supprimé la nouvelle sans explication.
Cette zone stratégique située dans la province syrienne de Deir Ezzor près de la frontière avec l’Irak, juste en face de la ville irakienne d’al-Qaim, est contrôlée par le CGRI et les milices affiliées, qui sont en état d’alerte, a indiqué al-Abed.
Plusieurs frappes aériennes imputées à Israël ont frappé la région ce week-end, a rapporté l’AFP.
Ce nouveau camp du CGRI est dédié à l’entraînement des recrues de la région, a précisé al-Abed.
Le commandement du CGRI dans la région a récemment permis à des dizaines de familles déplacées d’Albou Kamal et de son arrière-pays de revenir, a-t-il rapporté, à condition que ceux qui sont aptes à porter des armes rejoignent les milices du CGRI.
Certaines familles revenues ont été forcées d’emménager chez des membres de leur famille ou de louer une maison, car leurs maisons sont situées dans des zones réquisitionnées par les milices, a-t-il rapporté, et les nouvelles recrues sont logées dans des bases militaires.
Une fois que les recrues auront terminé leur formation, elles seront réparties entre les différentes milices fidèles au CGRI déployées dans la région, en particulier dans les zones désertiques, où les ressortissants syriens ont été réticents à se battre, a-t-il indiqué.
L’affiliation aux milices contrôlées par le CGRI exempte les recrues du service obligatoire dans les forces du régime syrien, a déclaré al-Abed, notant que de nouvelles cartes d’identité ont été distribuées aux recrues les plus récentes afin qu’elles ne soient pas arrêtées.
Dans le même temps, a-t-il ajouté, les milices affiliées au CGRI ont mené leurs propres rafles, ciblant les personnes accusées d’agir contre le CGRI et les milices.
Pendant ce temps, a-t-il poursuivi, le Hezbollah libanais détient des personnes dans la ville voisine d’al-Mayadeen, à Deir Ezzor, et confisque les motos de tous ceux qui n’ont pas de permis de sécurité spécial délivré par la milice.
Les frappes aériennes visent les positions des milices
Les frappes aériennes de dimanche visant les positions des milices soutenues par l’Iran ont tué neuf combattants lors du deuxième raid de ce type en 24 heures, a fait savoir l’Observatoire syrien des droits de l’homme, ajoutant qu’Israël était « probablement responsable » des attaques.
Ces frappes, menées près de la frontière avec l’Irak, se sont déroulées quelques heures après qu’une attaque similaire a tué six autres combattants soutenus par l’Iran dans la région, portant le bilan à 15 tués en 24 heures, a rapporté l’AFP.
Les combattants tués lors des raids survenus dimanche matin étaient pour la plupart des ressortissants irakiens, selon Rami Abdoul Rahman, directeur de l’observatoire, et quatre Syriens figuraient parmi les six combattants tués samedi.
Le raid de samedi a eu lieu quelques jours seulement après que les frappes israéliennes dans la province de Deir Ezzor et la province méridionale de Sweida ont tué sept combattants, dont deux soldats syriens, a conclu l’observatoire.