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Le CGRI pourrait exploiter la réouverture d'un passage frontalier entre l'Irak et la Syrie

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Un signe de bienvenue nouvellement érigé est visible du côté syrien du poste-frontière d'Albou Kamal avec l'Irak. [Capture d'écran d'une vidéo diffusée par al-Ghad TV]

Un signe de bienvenue nouvellement érigé est visible du côté syrien du poste-frontière d'Albou Kamal avec l'Irak. [Capture d'écran d'une vidéo diffusée par al-Ghad TV]

Les autorités syriennes et irakiennes ont rouvert le passage frontalier Albou Kamal / al-Qaïm lundi 30 septembre, après une période de fermeture de près de cinq ans.

La traversée relie les deux pays en reliant la ville frontalière d’Al-Qaïm, dans la province irakienne de l’Anbar, à la ville d’Albou Kamal, dans la ville syrienne de Deir Ezzor.

Le passage a été fermé en raison de la situation de sécurité du côté syrien et de l'incursion "de l’État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) du côté irakien.

Des responsables irakiens et syriens, des officiers et du personnel des armées des deux pays ont assisté à la cérémonie de réouverture de lundi, ainsi que des journalistes qui ont couvert l'événement.

Le passage frontalier entre l'Irak et la Syrie dans la région d'Albou Kamal, que l'on voit ici, a été rouvert le 30 septembre, cinq ans après sa fermeture. [Capture d'écran d'une vidéo diffusée par al-Ghad TV]

Le passage frontalier entre l'Irak et la Syrie dans la région d'Albou Kamal, que l'on voit ici, a été rouvert le 30 septembre, cinq ans après sa fermeture. [Capture d'écran d'une vidéo diffusée par al-Ghad TV]

Deux éléments d'une milice affiliée au CGRI sont vus près de la frontière syro-irakienne. [Capture d'écran d'une vidéo diffusée par Syria TV]

Deux éléments d'une milice affiliée au CGRI sont vus près de la frontière syro-irakienne. [Capture d'écran d'une vidéo diffusée par Syria TV]

Bien que la réouverture de la frontière soit un signe positif, des préoccupations persistantes demeurent.

Selon Jamil al-Abed, militant de Deir Ezzor, des habitants du côté syrien de la frontière s'inquiètent du fait que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien cherche à utiliser le passage pour armer ses affiliés en Syrie.

Ils craignent que le passage ne soit utilisé pour transporter des armes, des missiles et des munitions afin de fournir des milices affiliées au CGRI en Syrie, ainsi que de nouvelles recrues pour renforcer ces groupes, a-t-il déclaré à Diyaruna.

Le CGRI et diverses milices affiliées contrôlent la majeure partie de la zone entourant le passage du côté syrien, a-t-il indiqué.

"Cela facilitera la tâche du CGRI et de ses affiliés de fournir un soutien logistique régulier à ces milices, y compris des armes, et permettra la libre circulation des éléments de la milice, y compris le remplacement et la rotation des combattants", a-t-il souligné.

"Cela permettra au CGRI de consolider son contrôle sur la province de Deir Ezzor et de susciter des tensions parmi les habitants qui rejettent la présence iranienne", a-t-il ajouté.

Al-Abed a déclaré que les gros camions, les conteneurs et les camions-citernes offrent une bonne couverture pour le transport d'armes, et il y a également des suspicions selon lesquellesl'Iran utiliserait ce passage pour faire passer en contrebande du pétrole et d'autres produits en Syrie.

Le CGRI s'efforcera de contourner les sanctions imposées à l'exportation de pétrole, a-t-il noté, ajoutant que la réouverture du passage faciliterait la tâche de l'Iran pour imposer son contrôle sur des zones en Irak servant de point de relais.

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