Les experts poursuivant « l'Etat islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) ne peuvent pas s'accorder sur le nombre des membres actifs du groupe toujours en Syrie et en Irak, a rapporté l'AFP jeudi 23 août.

Cela est dû en partie au fait que la plupart du territoire qu'il occupait auparavant reste une zone de guerre inaccessible, disent-ils.

Le groupe Soufan, qui offre des services de consultation en matière de sécurité, a noté qu'en décembre la coalition internationale a estimé le nombre de combattants de l'EIIS à travers l'Irak et la Syrie à 1000.

La semaine dernière, le département américain de la défense, a estimé qu'il pourrait y avoir jusqu'à 17000 en Irak et 14000 en Syrie.

Les observateurs de l'ONU donnent une autre estimation dans un rapport récent -- entre 20000 et 30000 entre l'Irak et la Syrie.

« Aujourd'hui, le principal écueil à atteindre un chiffre fiable est que nous ne connaissons pas combien sont morts dans leurs rangs dans les [différentes] opérations », a indiqué Jean-Charles Brisard, chef du centre d'analyse de terrorisme.

Les corps des éléments de l'EIIS tués dans les raids aériens menés par plusieurs parties sont dans plusieurs cas toujours sous les débris, a-t-il affirmé, « ainsi, jusqu'à ce que nous sachions pour de bon qu'ils ont été tués, ils sont considérés toujours en vie ».

Tore Hamming, un expert en extrémisme de l'Institut de l'université européenne a affirmé qu'il est « impossible de recenser » le nombre.

« Premièrement, vous devez définir qui est un combattant ou membre de l'EIIS », a-t-il souligné. « Le nouveau chiffre de [l'ONU], est-ce qu'il couvre uniquement les gens qui porte une arme, ou tout ceux qui travaille pour la cause de l'EIIS? Personne ne le sait ».

Le groupe Soufan a indiqué que l'EIIS a « glissé à nouveau d'un proto-Etat à un groupe d'insurgés », mais a jouté qu'il demeure une menace.