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Les civils d'Alep tentent de s'enfuir devant l'avancée de l'armée syrienne

Des dizaines de civils ont essayé de fuir l'est d'Alep détenu par l'opposition pendant la nuit mais ont été forcés à retourner par les tirs de feu, pendant que l'armée a mené mercredi 23 novembre une offensive pour reprendre la ville entière, a rapporté l'AFP.

Le gouvernement a repris la semaine dernière sa campagne pour ressaisir l'est de la ville, où plus de 250 000 civils ont été piégés sous le siège par l'armée pendant des mois, avec les approvisionnements en nourriture et carburant qui s'épuisent .

Le régime a bombardé l'est avec des frappes aériennes, des bombes-barils et des tirs d'artillerie pendant plus d'une semaine, tuant plus de 140 personnes dans sa progression.

Mercredi, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a annoncé que des dizaines de civils ont essayé de fuir pendant la nuit mais ont été forcés à retourner par les tirs de feu.

« Mardi soir, environ 100 familles se sont rassemblées près d'un passage du district de Boustan al-Basha (détenu par l'opposition) pour traverser vers Cheikh Maqsoud », a expliqué le directeur de l'Observatoire Rami Abdel Rahman.

« Mais lorsque les civils ont essayé de traverser vers l'autre côté, les tirs de feu ont été déclenchés », a-t-il fait savoir à l'AFP sans plus de détails.

Cheikh Maqsoud est un quartier au nord contrôlé par les forces kurdes, alliées ni avec le régime ni avec l'opposition, entre l'ouest contrôlé par le gouvernement et l'est contrôlé par l'opposition.

La nouvelle effusion de sang a suscité l’inquiétude internationale, même s'il n'y avait pas de grand signe jusqu'à présent d'un plan pour l'arrêter.

Le ministre français des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a indiqué mercredi que les partisans de l'opposition syrienne modéré se réuniraient à Paris début décembre pour discuter de la situation.

Il a appelé la communauté internationale à « arrêter de détourner son regard » de la « terrible réalité » du conflit.

Save the Children (Sauvez les enfants) a appelé à un cessez-le-feu internationalement supervisé pour permettre l'accès de l'aide à l'est d'Alep et l'évacuation des civils malades et blessés.

« C'est une indignation morale que le nombre de mort d'enfants à Alep continue à augmenter et semble seulement s'aggraver, alors que peu d'action est prise pour mettre fin aux explosions et tenir les parties belligérantes responsables de leurs actes », a affirmé le directeur syrien, Sonia Khoush.

La dernière offensive du gouvernement a frappé les hôpitaux et les centres de secours, et a forcé les écoles à fermer.

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