Le gouvernement irakien, en collaboration avec l'ONU, a fourni des milliers de tentes pour les résidents déplacés de Mossoul, a fait savoir jeudi 3 novembre Mohammed al-Jaf, ministre irakien des Migrations et des Déplacements.
Ces 100 000 tentes offriront un abri temporaire « en attendant la fin des combats et le retour des habitants dans leurs foyers en toute sécurité », a déclaré al-Jaf dans un communiqué.
Les tentes ont été livrées avec des kits d'abri d'urgence pour garantir le confort des déplacés, a-t-il précisé, notant que le nombre de personnes déplacées venant des villes et villages autour de Mossoul a augmenté, passant à 21 000.
« Nous travaillons d'arrache-pied pour créer des conditions confortables pour leur déplacement », a-t-il déclaré.
Dans la ville de Gogjali, sur la ligne de front est, un nombre de civils plus important que d'habitude a été observé, se dirigeant vers des zones plus sûres, avec peu ou pas de biens, a rapporté l'AFP jeudi.
« Certains des enfants arrivent pieds nus, et ils n'ont pas assez d'eau et de nourriture », a indiqué Alvhild Stromme, conseiller média auprès du Conseil norvégien des réfugiés, l'un des groupes d'aide les plus actifs en Irak.
« Depuis deux semaines, les gens qui arrivent racontent des histoires de fuite très risquées », a précisé Stromme.
Certains civils quittaient Gogjali, et d'autres le quartier de Samah, dans l'est de Mossoul, et relataient des histoires de brutalité de la part des djihadistes.
« Nous passons du monde des morts à celui des vivants », a déclaré Raed Ali, 40 ans, qui a fui son domicile dans le village proche de Bazwaya.
« J'ai perdu deux ans de ma vie », a déploré un autre homme, âgé de 45 ans, qui a dit s'appeler Fares.
« J'ai envoyé ma famille en sécurité à Erbil il y a deux ans, mais je suis resté dans nos maisons à Bazwaya. Je sors enfin aujourd'hui. Je reverrais bientôt ma famille », a-t-il précisé.