L'assaut lancé par l'opposition pour briser le siège d'Alep en Syrie a été ralenti lundi 31 octobre au milieu d'une résistance farouche, alors que l'ONU a déclaré qu'elle était "consternée" par le bombardement des civils par l'opposition, a rapporté l'AFP.

Les factions de l'opposition alliés avec des groupes extrémistes - y compris l'ancien front al-Nosra (FAN), appelé maintenant le front Fatah al-Sham -ont lancé vendredi une attaque de grande envergure , soutenue par des voitures piégées et des tirs de roquettes, afin de percer les lignes du régime et d'atteindre les 250 000 personnes assiégées dans l'est de la ville.

Au moment où elles ont marqué une avance initiale, l'offensive a été ralentie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

"Depuis dimanche, le régime a pris l'initiative et les affrontements sont moins intenses", a déclaré lundi le directeur de l'Observatoire Rami Abdel Rahman.

Dans un nouveau bilan publié lundi, l'Observatoire a déclaré qu'un total de 61 combattants du régime et des milices alliées ont été tués dans l'assaut, ainsi que 72 combattants de l'opposition syrienne.

L'opposition a utilisé des tirs de roquettes depuis vendredi tuant 48 civils, dont 17 enfants, a indiqué l'Observatoire.

L'émissaire de paix de l'ONU Staffan de Mistura a indiqué que le lourd bilan de victimes civiles a soulevé une profonde inquiétude.

Dans un communiqué publié dimanche, son bureau a dit qu'il était "consterné et choqué par le nombre élevé de roquettes" tiré par les factions de l'opposition.

"Ceux qui prétendent que cela vise à soulager le siège de l'est d'Alep, il faut leur rappeler que rien ne justifie l'utilisation aveugle et disproportionnée d'armes, y compris les armes lourdes, sur des zones civiles, car cet usage pourrait constituer des crimes de guerre", a-t-il dit.