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Un Syrien âgé meurt sous les coups de Tahrir al-Sham

Waleed Abou al-Khair au Caire

Mouhannad al-Harki, 70 ans, est mort des blessures infligées après avoir été battu par un Ouzbek appartenant à Tahrir al-Sham. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Mouhannad al-Harki, 70 ans, est mort des blessures infligées après avoir été battu par un Ouzbek appartenant à Tahrir al-Sham. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Des habitants d'Idlib furieux aux funérailles d'un homme âgé décédé après avoir été frappé par un Ouzbek appartenant à Tahrir al-Sham exigent que l'alliance extrémiste tienne l'auteur pour responsable de son crime.

Les tensions sont montées d'un cran lorsque les habitants se sont rassemblés pour les funérailles et la cérémonie de condoléances de Mouhannad al-Haraky, 70 ans, qui avait été battu par un combattant étranger et sa femme devant sa maison dans le centre d'Idlib, a rapporté le militant local Haisam al-Idlibi.

Trois jours plus tard, al-Haraky est décédé des suites de ses blessures, a indiqué al-Idlibi à Diyaruna.

La dispute avait commencé lorsqu'al-Haraky avait demandé à son voisin ouzbek de faire moins de bruit la nuit, ce qui avait déclenché la colère de cet homme et de son épouse, qui s'en étaient alors pris violemment à lui, a poursuivi al-Idlibi.

Des éléments ouzbeks de Tahrir al-Sham brandissent leurs armes dans la campagne d'Idlib. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Des éléments ouzbeks de Tahrir al-Sham brandissent leurs armes dans la campagne d'Idlib. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Al-Haraky a été transporté à l'hôpital, où il a dû subir l'ablation de l'un de ses reins et de sa rate, mais il est mort trois jours après l'incident par suite d'hémorragie et de complications, son état de santé étant mauvais.

« Cet Ouzbek s'est enfui de chez lui le jour de l'incident », a précisé al-Idlibi, « mais est revenu un jour plus tard accompagné de plusieurs extrémistes ouzbeks ».

Une foule d'habitants en colère s'est rassemblée lors des funérailles et de la cérémonie de condoléances, et a exigé que les auteurs de ce crime soient traduits en justice et que Tahrir al-Sham les livre.

Un appel à manifester a été lancé pour dénoncer cet acte de violence et manifester contre l'état de non-droit qui règne dans la ville et son arrière-pays, où les habitants sont fréquemment soumis à de mauvais traitements, y compris des arrestations et des assassinats.

Al-Idlibi a précisé qu'un quartier habité en majorité par des Ouzbeks a été bouclé par Tahrir al-Sham et que les voitures étaient empêchées d'y pénétrer.

Un jour avant ce lynchage meurtrier, des éléments de Tahrir al-Sham avaient ouvert le feu sur une voiture conduite par un habitant de la ville employé dans un bureau de change, a-t-il indiqué.

Le conducteur était accompagné de sa femme, de ses enfants et de sa belle-mère, et cette dernière a été atteinte d'une balle dans la tête et est morte de ses blessures, a-t-il ajouté.

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