La Russie et la Chine ont opposé jeudi 19 septembre le véto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appuyées par 12 des 15 membres qui appelait à un cessez-le-feu dans la province syrienne d'Idlib, a rapporté l'AFP.

C'était le 13ème véto de la Russie d'une résolution de l'ONU depuis l'éruption du conflit syrien en 2011, soulignant l'impasse du Conseil de sécurité sur le sujet.

L'Allemagne, la Belgique et le Koweït avaient mené la pression pour la résolution, notant qu'un demi million de personnes ont été déplacées à Idlib depuis que les forces du régime ont ouvert une offensive il y a quatre mois.

Ils ont mis en garde que le conflit pourrait devenir la pire crise humanitaire au monde si le combat se poursuit, et ont appelé la Russie à ne pas opposer le véto sur ce qu'ils considéraient une mesure « purement humanitaire ».

Mais après deux semaines de négociations, la Russie a infirmé le texte après avoir vainement mis la pression pour inclure une exception pour les « opérations antiterroristes ».

La résolution échouée disait que toutes les parties doivent cesser les hostilités « pour éviter une nouvelle détérioration de la situation humanitaire catastrophique » dans la province d'Idlib province, à partir du 21 septembre à midi.

La Russie et la Chine ont répliqué en présentant une résolution alternative, qui a été facilement rejetée plus tard lors de la session de jeudi.

Elle a précisé que le cessez-le-feu ne devrait pas s'appliquer aux opérations militaires contre les individus, groupes ou entités « associés à des groupes terroristes ».

Les pays occidentaux ont affirmé que la formulation était inacceptable, car elle permet une grande marge d'interprétation et risque de ne pas arrêter le bombardement des civils.

« Bombarder les hôpitaux, écoles et installations civiles n'aide nullement dans le combat contre le terrorisme», a martelé Marc Pecsteen, ambassadeur de la Belgique à l'ONU.