Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné mercredi 28 septembre les attaques sur les deux plus grands hôpitaux dans certaines parties détenues par l'opposition d'Alep en Syrie, les qualifiant de "crimes de guerre", a rapporté l'AFP.

"Soyons clairs. Ceux qui utilisent des armes les plus destructrices savent exactement ce qu'ils font. Ils savent qu'ils commettent des crimes de guerre", a déclaré Ban devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

Les raids aériens ont frappé les deux plus grands hôpitaux situés dans certaines zones détenues par l'opposition à Alep tôt mercredi, les mettant temporairement hors service, a déclaré l'organisation médicale qui soutient ces hôpitaux.

"L'attaque a eu lieu à 4 heures du matin quand un avion de combat a ciblé les deux hôpitaux directement", a déclaré Adham Sahloul de la Société médicale américano-syrienne (SAMS).

"Il y a seulement six hôpitaux qui sont actuellement opérationnels après que les deux hôpitaux M2 et M10 ont été temporairement mis hors service", a-t-il dit.

Les deux hôpitaux ont des unités de soins intensifs et disposent de capacités de traitement de traumatismes et ont été la cible d'attaques aériennes précédentes, selon Sahloul, qui a décrit les attaques comme "délibérées".

Dans l'hôpital M10, le plus grand des deux, le bombardement a complètement détruit le générateur de l'installation.

Trois employés ont été blessés dans le deuxième hôpital, dont un conducteur d'ambulance, une infirmière et un comptable.

"Deux patients sont décédés. Nous essayons toujours de comprendre si les décès étaient directement dus à l'attaque ou parce que le traitement a été interrompu", a ajouté Sahloul.

Sahloul a mis en garde contre des conséquences médicales dévastatrices de la violence qui a éclaté dans la région à nouveau, comme cela fut le cas durant les frappes aériennes intenses du week-end, à cause de la fermeture actuelle des hôpitaux.