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Les frappes russes et syriennes mettent hors service un hôpital et un centre de la défense civile

Waleed Abou al-Khair au Caire

Une maternité de la ville de Shnan, dans la province d'Idlib, a été mise hors service par une frappe aérienne. [Photo fournie par la Défense civile syrienne]

Une maternité de la ville de Shnan, dans la province d'Idlib, a été mise hors service par une frappe aérienne. [Photo fournie par la Défense civile syrienne]

Ces dernières heures, des frappes aériennes russes et syriennes ont touché un hôpital et un centre de la défense civile (Casques blancs) dans la campagne des provinces d'Alep et d'Idlib, blessant des civils et mettant ces installations hors service, a rapporté un militant local jeudi 7 novembre.

Le centre de la défense civile touché se trouve à Andan, dans la province d'Alep, et a fourni des services de sauvetage, paramédicaux et de lutte contre les incendies dans les zones rurales d'Alep et d'Idlib, a déclaré à Diyaruna Moussab Assaf, militant d'Idlib.

Les frappes aériennes l'ont mis complètement hors service et ont endommagé son équipement, le rendant inutilisable, a-t-il indiqué.

Elles ont également touché la maternité d'al-Ikhlas du village de Shnan, dans le sud rural d'Idlib, a ajouté Assaf.

Ce centre de la défense civile de la ville d'Andan, dans la campagne d'Alep, a été mis hors service par une frappe aérienne. [Photo fournie par la Défense civile syrienne]

Ce centre de la défense civile de la ville d'Andan, dans la campagne d'Alep, a été mis hors service par une frappe aérienne. [Photo fournie par la Défense civile syrienne]

La crèche de la maternité d'al-Ikhlas, dans la ville de Shnan, a été détruite par des frappes aériennes, limitant encore plus l'accès du public aux soins de santé. [Photo fournie par Idlib-plus]

La crèche de la maternité d'al-Ikhlas, dans la ville de Shnan, a été détruite par des frappes aériennes, limitant encore plus l'accès du public aux soins de santé. [Photo fournie par Idlib-plus]

L'hôpital est géré par l'Union of Medical Care and Relief Organisations, selon la Syrian American Medical Society Foundation (SAMS).

Plusieurs blessés ont été signalés, et l'hôpital a subi des dégâts importants qui l'ont mis complètement hors service, a rapporté Assaf.

Des membres des Casques blancs se sont empressés d'éteindre les incendies qui ont éclaté à l'hôpital suite aux frappes aériennes et ont déplacé les blessés, dont deux membres du personnel médical, en des lieux plus sûrs, a-t-il poursuivi.

« Ces derniers jours, les établissements de santé du nord-ouest de la Syrie ont subis de plus en plus d'attaques », a indiqué la SAMS dans un communiqué, dans lequel elle a décrit d'autres incidents.

« L'attaque contre la maternité de Shnan marque la 63e attaque contre 46 établissements de santé dans le nord-ouest de la Syrie depuis le début de l'escalade le 26 avril, et la 23e attaque contre un établissement soutenu par la SAMS au cours de la même période », a-t-il précisé.

« Il s'agit également de la sixième attaque contre une maternité, ce qui est particulièrement alarmant étant donné les graves lacunes qui existent déjà dans la prestation de soins de santé reproductive dans le nord-ouest de la Syrie », a ajouté le communiqué.

Réduction des services essentiels

Assaf a déclaré que l'hôpital et le centre de protection civile avaient fourni des services essentiels aux habitants des zones rurales d'Alep et d'Idlib, une population estimée à 100 000 personnes.

Avec le bombardement de l'hôpital et du centre de la défense civile, ces services ne seront plus disponibles, a-t-il déploré, bien que les Casques blancs tentent d'installer de nouveaux postes pour compenser cette perte.

De lourdes frappes aériennes ont lieu quotidiennement, en particulier dans les zones rurales du sud d'Idlib, où les zones résidentielles sont durement touchées par des frappes qui ont tué et blessé un grand nombre de civils.

Plus récemment, trois enfants ont été tués et leur mère a été blessée lorsque leur maison dans le village de Dar al-Kabira a été touchée par une frappe aérienne, a-t-il rapporté.

Dans la ville de Jisr al-Shughour, un centre de santé primaire soutenu par la Syrian Expatriates Medical Association (SEMA) a été touché, selon la SAMS.

Parmi les autres zones qui font l'objet de tirs se trouvent la banlieue de Maarat al-Numan et la localité de Maar Shureen, qui sont pilonnées quotidiennement, a indiqué Assaf.

Tahrir al-Sham contrôle la majorité de la région d'Idlib, que les forces syriennes s'efforcent de ramener sous le contrôle du régime avec l'aide de leur principal allié, la Russie.

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