L'agence de police Europol, basée à La Haye, a publié mercredi 20 juillet son rapport annuel sur la situation et la tendance du terrorisme au sein de l'Union européenne, en affirmant que 151 personnes étaient mortes et plus de 350 autres avaient été blessées dans des attaques terroristes l'an dernier dans ce bloc régional de 28 membres, a rapporté l'AFP.

Ce rapport de 55 pages s'est intéressé à la seule année 2015 et n'a pas pris en compte l'attaque de Nice ou les attaques meurtrières à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles en mars dernier.

« En 2015, l'UE a connu un grand nombre de victimes après des attaques terroristes », a déclaré le directeur d'Europol Rob Wainwright.

« Ces attaques soigneusement planifiées démontrent la menace élevée à laquelle est confrontée l'UE de la part d'une minorité fanatique... basée au Moyen-Orient et soutenue par un réseau de personnes nées et élevées dans les pays de l'UE », a-t-il déclaré.

Ces personnes sont « souvent radicalisés en un temps bref, (et) sont prêtes à agir en tant que facilitateurs et complices actifs dans des actes de terrorisme », a-t-il souligné.

Nombre de ces terroristes étrangers voyageant en Syrie et en Irak sont maintenant des femmes, ajoute ce rapport, qui ont « montré leur grande aptitude à organiser des recrutements alors qu'elles résident encore au sein de l'UE ».

Ces femmes sont formées à l'usage des armes, bien que pour l'heure, elles ne participent pas probablement pas aux combats actifs, selon le rapport.

« Leurs rôles pourrait évoluer à l'avenir, ce qui aurait une incidence sur la nature et l'impact » des opérations de « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) en Europe, a mis en garde l'agence de police.