Dans un rapport publié lundi 20 juin, une organisation de défense des droits de la presse a expliqué que les journalistes syriens ayant cherché refuge en Jordanie, au Liban et en Turquie restent en danger bien qu'ils aient quitté leur pays, a fait savoir l'AFP.

« Des centaines de journalistes, professionnels ou non, ont fui le pays parce qu'ils étaient victimes à la fois de persécutions ciblées et de l'extrême violence du conflit », a déclaré Reporters sans frontières (RSF).

« Nombre d'entre eux sont face à des difficultés constantes et continuent à craindre pour leur sécurité dans les pays où ils ont trouvé refuge », a ajouté l'organisation.

Ce rapport de RSF se base sur des entretiens avec vingt-quatre journalistes syriens vivant en exil dans les pays voisins.

Outre les menaces qui leur sont adressées de l'intérieur comme de l'extérieur et, parfois, des attaques meurtrières, RSF a expliqué que les autorités avaient restreint le droit des journalistes à se déplacer librement, à choisir leur lieu de résidence ou à quitter le pays et y retourner.

« Leur droit à la protection n'est pas respecté, et ils ne bénéficient pas d'un accès égal à la protection juridique. Ils sont soumis à l'exploitation au travail et à la servitude. Ils peuvent être arrêtés de manière arbitraire, détenus ou renvoyés en Syrie », ajoute RSF.

« Une reconnaissance officielle et légale des journalistes syriens et de leur travail journalistique dans ces pays pourrait leur épargner nombre de ces atteintes à leurs droits et nombre de ces menaces, et assurer un cadre légal et administratif à leur activité », conclut l'organisation.