Quatre mois après que les puissances mondiales se sont engagées d'accorder plus de 11 milliards de dollars pour aider les voisins de la Syrie à faire face à la crise des réfugiés, moins d'un quart de ce montant a été collecté, a rapporté l'AFP mercredi 15 juin.

"Je pense qu'il s'agit d'un échec collectif qui devra être adressé", a déclaré Amine Awad directeur pour le Moyen-Orient et Afrique du Nord du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés .

Depuis Février, lorsque les ministres des affaires étrangers venus du monde entier se sont réunis lors d'une conférence de donateurs tenue à Londres, seulement 2,5 milliards de dollars ont été déboursés.

Ces fonds ont été accordés sous forme de prêts et de dons pour des usages spécifiques, notamment les bourses d'études et l'aide humanitaire directe, mais ils n'ont pas été suffisants.

"Je pense que les États de première ligne sont déçus et ils ont l'impression qu'ils sont laissés seuls à faire face au problème", a déclaré Awad.

Il a dit qu'il ne veut pas voir l'agence internationale des réfugiés entraînée dans un débat national quelconque, mais qu'il voit très clair le risque encouru si les promesses ne sont pas honorées.

"Nous devons nous pencher sur les problèmes de sécurité que nous constatons à l'échelle mondiale aujourd'hui", a déclaré Awad.

"Nous devons examiner la radicalisation, nous devons suivre le mouvement massif de personnes, et nous devons nous pencher sur le désespoir auquel ces réfugiés sont confrontés."