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Droits de l'Homme

Des dizaines de familles libérées du camp d'al-Hol

Waleed Abou al-Khair au Caire

Ces familles font partie de celles qui ont été autorisées à quitter le camp d'al-Hol après une médiation tribale en janvier. [Photo fournie par l'Euphrates Post]

Ces familles font partie de celles qui ont été autorisées à quitter le camp d'al-Hol après une médiation tribale en janvier. [Photo fournie par l'Euphrates Post]

Des dizaines de familles ont été libérées du camp d'al-Hol, dans la province syrienne d'al-Hasakeh, suite à des médiations et des garanties tribales, a fait savoir un militant local.

Pendant ce temps, les forces de sécurité poursuivent leur recherche de femmes de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) accusées d'avoir poignardé plusieurs femmes dans le camp.

La médiation des tribus rurales de Deir Ezzor a permis la libération de 108 familles (plus de 400 personnes au total) du vaste camp surpeuplé où sont détenus des éléments de l'EIIS et leurs familles, avec de nombreuses autres personnes.

La majorité des personnes libérées étaient des femmes et des enfants, a indiqué à Diyaruna le militant social et médiatique Ammar Saleh.

Une femme voilée dans le camp de déplacés d'al-Hol, où sont détenus des éléments et des membres de famille de l'EIIS. [Photo fournie par l'Euphrates Post]

Une femme voilée dans le camp de déplacés d'al-Hol, où sont détenus des éléments et des membres de famille de l'EIIS. [Photo fournie par l'Euphrates Post]

Les efforts de médiation ont réussi après que les anciens de tribus ont garanti que les détenus liés à l'EIIS ne retourneraient pas à l'idéologie extrémiste et ne fourniraient pas d'assistance aux restes éparpillés du groupe dans la région, a-t-il rapporté.

Les anciens des tribus ont également accepté de signaler toute tentative de contact entre les anciens détenus et les membres restants de l'EIIS en liberté dans la région, a précisé Saleh.

Saleh a indiqué que la plupart des détenus relâchés viennent des villages et des villes de Theban, Hajin, al-Baghouz et al-Basira, qui ont été les derniers libérés par les Forces démocratiques syriennes (FDS) avec le soutien de la coalition internationale.

Traquer les auteurs de violences

Dans le même temps, a déclaré Saleh, les forces d'Asayesh (sécurité intérieure kurde) et les FDS, qui sont chargées de maintenir la sécurité dans le camp, ont lancé une nouvelle campagne de recherche des femmes de l'EIIS impliquées dans les récentes violences.

Un groupe de femmes extrémistes à l'intérieur du camp ont formé une unité de la hesba (« police religieuse ») qui a tenté d'imposer par la force les règles et l'idéologie de l'EIIS, a fait savoir Saleh.

Ces femmes ont tué plusieurs personnes à coups de couteau dans le camp, visant des femmes qui refusaient d'obéir aux ordres qu'elles avaient donnés, ont agressé des habitants de camps et brûlé des tentes, a-t-il poursuivi.

Selon les responsables de la sécurité à l'intérieur du camp, a-t-il indiqué, certaines femmes ont depuis été arrêtées en rapport avec ces crimes, et des enquêtes sont en cours afin de mettre fin aux activités de ce groupe de femmes.

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